L’Écho de la Presqu’île (SN)

En attendant l’agrandisse­ment, l’hôpital va quand même gagner des mètres carrés

Entre transferts de services et nouveau bâtiment décentrali­sé, l’hôpital de Saint-Nazaire cherche par tous les moyens à agrandir sa capacité d’accueil, sans attendre (ni lâcher) un plus lointain projet d’extension.

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2024 sera l’année de l’action. Après des mois d’études, le centre hospitalie­r de Saint-Nazaire a mis au point un système qui va lui permettre de sortir de la saturation. Cela va passer par plusieurs transferts de services. Et plus tard, par une réelle extension.

Déménageme­nt en novembre

Tout va se jouer entre la bâtisse principale du boulevard Charpack et celles du parc d’Heinlex, en face de l’IUT. Cela va commencer par le déménageme­nt de l’unité de soins palliatifs (USP), actuelleme­nt au premier étage de la cité de la cité sanitaire. « Nous allons installer les onze lits, plus un supplément­aire, dans le bâtiment Cassiopée à Heinlex que nous avons fini de rénover, explique le directeur adjoint Jean-Baptiste Perret. Les chambres seront situées en rez-de-jardin, dans un cadre plus paisible». Ce transfert devrait se faire en novembre 2024. Qui va s’installer à ce premier étage à la place des onze lits de l’USP ? Eh bien, vingt lits. « On arrive à gagner de la place avec de petits travaux, en transforma­nt des bureaux et une salle de bain ». Ce sont donc les dix lits de gériatrie et les dix autres de post-urgences qui y prendront place, ceux existant déjà. En revanche, à leur place, ce sont bien dix nouveaux lits de médecine polyvalent­e et dix nouveaux lits de chirurgie orthogéria­trique qui arriveront. « Les personnes âgées nécessiten­t une prise en charge rapide, c’est donc ce qui nous a semblé être la priorité ».

Bien sûr, ces manoeuvres ressemblan­t à des chaises musicales ne sont pas si simples. «Il va nous falloir revoir l’organisati­on des soins, recruter du personnel, réinvestir dans du matériel ». Mais elles ont l’avantage pour l’établissem­ent de faire gagner des mètres carrés sans toucher à l’architectu­re, et donc éviter de négocier dans le cadre du bail emphytéoti­que.

C’est donc à Heinlex, une nouvelle fois, que l’heure sera à la constructi­on.

Un nouveau bâtiment de 5 000 m2 devrait en effet y voir le jour d’ici 2027 avec des nouveautés avec 4 lits d’hospitalis­ation à temps partiel et 12 places pour l’unité cognitive comporteme­ntale. Mais aussi, l’accueil du service déjà existant de SMR (soins médicaux de réadaptati­on, ancienneme­nt SSR) 30 lits pour l’hôpital… et 30 lits pour la clinique mutualiste. « Elle aussi cherche des mètres carrés ». Sans savoir pour le moment ce qui sera fait de l’espace libéré. «Nous avons l’accord de l’ARS pour le financemen­t [20 millions d’euros, ndlr] mais nous en sommes au début, à l’assistance à la maîtrise d’oeuvre. Nous allons devoir établir dès aujourd’hui un cadre pour voir les salles que nous pourrons mettre en commun ».

Ce poids lourd du bail

Reste ce projet d’extension réelle de la cité sanitaire, toujours en cours ; notamment pour accueillir un plus grand service des urgences. En tout cas au niveau des négociatio­ns avec l’emphytéote. Le foncier existe, mais Jean-Baptiste Perret ne le cache pas, « ce bail est une contrainte qui nous freine dans nos projets internes ». Alors cela discute, avec « souvent des interlocut­eurs au cabinet du ministre de la Santé qui changent, et avec qui il faut réexplique­r notre situation ». Les discussion­s se tournent-elles vers une adaptation de ce bail ou carrément sa sortie? Le directeur adjoint ne veut pas en dire plus. Mais un agrandisse­ment de l’hôpital est toujours possible, selon lui, « d’ici quatre à cinq ans ».

Un nouveau bâtiment commun avec la clinique mutualiste

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