L’Écho de la Presqu’île (SN)

Intrusion dans une école : un père condamné

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Le 27 février 2022, le père d’un garçon de 4 ans entrait dans l’école maternelle WaldeckRou­sseau, avenue d’Herbins à Saint-Nazaire, voulant récupérer son enfant. Son « intrusion », qualifiée de « violente », lui avait valu une interpella­tion et une comparutio­n devant le tribunal correction­nel de Saint-Nazaire le 24 novembre dernier (cf. notre édition du 1er décembre 2023).

Neuf mois de prison

Le jugement avait été mis en délibéré. Il a été rendu le 26 janvier. Le prévenu a été condamné à neuf mois de prison : trois sous bracelet électroniq­ue et six avec sursis probatoire.

Rappel des faits. Le couple est séparé. Ce 27 février 2022, le papa, qui réside à La Roche-surYon, s’est présenté à midi pour récupérer son fils. Comme c’était l’heure de la cantine, on lui a dit d’attendre la sortie. Prévenue, et pressentan­t que « cela pouvait mal se passer », la maman s’est rendue à l’école, avec son nouveau compagnon, «pour discuter avec son ex».

Une Atsem gravement blessée

À l’audience, le prévenu n’avait reconnu « aucune violence volontaire ». Mais il était contredit par l’Atsem (agent territoria­l spécialisé des écoles maternelle­s) qui affirmait «s’être fait bousculer et être tombée à deux reprises ». Les conséquenc­es sont particuliè­rement graves, puisque cette victime, blessée au coccyx dans sa chute, a eu un arrêt de travail de neuf mois, n’a pu reprendre qu’un mi-temps thérapeuti­que et souffre toujours.

En présence de la directrice de l’établissem­ent, alors enceinte de sept mois, la maman avait aussi reçu des coups («il m’est rentré dedans comme un ballon de rugby »).

La « légitime défense » rejetée

Le prévenu s’était posé en victime, et avait avancé «sa légitime défense », la procureure n’y avait pas adhéré, remettant l’enfant, victime directe, au centre des débats.

Le ministère public avait requis six mois de prison ferme. L’avocat de la défense avait demandé la relaxe. Il n’a pas été entendu par le tribunal. Outre la peine de prison, son client devra payer une amende de 500 €, indemniser les victimes, sachant que les intérêts civils seront débattus le 26 septembre prochain.

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