À La Baule, des espèces rares à protéger
Lors du dernier conseil municipal de La Baule, Annabelle Garand, adjointe en charge de l’environnement, a fait le point sur l’Atlas de la biodiversité communal.
À l’invitation du CJD (Centre des jeunes dirigeants) de SaintNazaire Loire & mer, l’ancien rugbyman international et exsélectionneur de l’équipe de France, finaliste de la Coupe du Monde 2011, Marc Lièvremont, donnera une conférence intitulée « Cultiver l’esprit d’équipe et performer en collectif ». Conférence qui mettra en lumière les parallèles entre le sport et le monde des affaires.
«Les cadres et dirigeants d’entreprises présents auront l’opportunité d’acquérir des connaissances pratiques et des conseils précieux pour améliorer leurs compétences en matière de management », assure le CJD.
Cette rencontre aura lieu jeudi 15 février à 18 h 30, salle des Floralies, place des Salines.
Alcooliques anonymes. Tous les vendredis de 18 h 30 à 20 h, église Notre-Dame, place Notre-Dame. Gratuit. Contacts : 09 69 39 40 20, https://alcooliques-anonymes.fr
Le lancement, voici deux ans, de l’ABC (Atlas de biodiversité communal), en partenariat avec le Parc naturel régional de Brière (PNRB) et une vingtaine d’autres structures, a permis de réaliser un inventaire de la faune et de la flore sur l’ensemble de la ville de La Baule-Escoublac. Lors du conseil municipal, Annabelle Garand, adjointe en charge de l’environnement, en a présenté les résultats.
Des vipères, des chauves-souris…
Les oiseaux sont les plus présents avec 70 espèces recensées dont certaines aux noms atypiques comme le chardonneret élégant, le pipit farlouse ou encore la linotte mélodieuse. Plus surprenant, la station balnéaire abrite également de nombreuses espèces en voie de disparition.
À l’instar du grand capricorne chez les insectes, de la chauvesouris noctule commune et même des venimeuses vipères péliade. « Je vous rassure, on n’en meurt pas. Nous sommes dans un pays civilisé, assure Annabelle Garand, vétérinaire de profession. Maintenant que l’on a identifié où elles logent, il va absolument falloir qu’on les préserve. »
Au total, près de 200 espèces ont été recensées dans la commune bauloise dont 6 espèces de reptiles et 14 de chauvessouris. Les chiroptères sont nombreux à Escoublac et Lesnérac : « Beaucoup de chauves-souris se trouvent dans le clocher de l’église ainsi que dans des arbres morts creux», indique l’adjointe au maire qui insiste sur « l’importance de conserver ces arbres qui servent d’habitats et de réservoirs pour leur alimentation ».
Six espèces d’amphibiens ont été identifiés dont des salamandres tachetées se caractérisant par leurs couleurs jaune et noir. « Beaucoup d’entre elles se trouvent dans les points d’eau derrière le cimetière parc à Escoublac », précise l’élue.
Parmi les plantes recensées, beaucoup d’orchidées sauvages dont l’orchis grenouille. « Il s’agit d’une orchidée protégée, en voie de disparition dans toute notre région. Très sensible aux modifications de son habitat, elle est classée parmi les plantes les plus vulnérables de notre territoire. »
«Nous pouvons nous gargariser d’avoir des espèces rares sur la commune », savoure Annabelle Garand d’autant qu’au début de son mandat, elle avait contacté, pour un projet, l’OFB (Office français de la biodiversité) qui lui avait sèchement indiqué « qu’il n’y avait pas de biodiversité à protéger à La Baule ». « Ça m’avait laissé un peu colère », avoue l’élue.
« Maintenant que nous avons ces diagnostics sur les habitats et leurs habitants, l’idée est d’agir pour mieux les protéger avec des mesures qui soient cohérentes avec notre programme. Il ne s’agit pas de rendre non constructible tout ou partie de la ville», a souligné Annabelle Garand.
« Nous pouvons nous gargariser d’avoir des espèces rares à La Baule »
Un sentier de découverte en projet
Première action : « Nous allons poursuivre la renaturation des espaces urbains ». L’action n°2 sera la préservation des espaces naturels remarquables. «Cela passe notamment par un changement de pratique dans l’entretien de nos espaces verts, dans les fourrés ou les bords de route par exemple où logent des espèces qui ne sont pas visibles mais qui sont très importantes », illustre l’adjointe.
« Sur du plus long terme », un sentier de découverte de ce patrimoine naturel baulois sera aménagé.
En attendant, la liste complète des espèces recensées à La Baule sera prochainement mise en ligne par le Parc de Brière.
Valentin FLEURY