L’Écho de la Presqu’île (SN)

146 années continues de vente aux enchères du poisson frais

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Pendant les vacances, l’office de tourisme propose de nombreuses visites pour petits et grands. Voilà le programme.

Mardi 13 février à 12 h : initiation à la pêche à pied. Découvrez tous les secrets de la pêche à pied ! Durée : 2 h, 5 €/ participan­t.

Mercredi 21 février à 14 h 30 : atelier art et nature. Réservez votre atelier en famille auprès de l’Office de tourisme pour un moment convivial, intergénér­ationnel et ludique où chacun fabrique un souvenir de ses vacances à Batz-sur-Mer. La guide conférenci­ère animera pendant 1 h 30 une découverte de l’environnem­ent et une collecte d’éléments naturels qui seront utilisés pour la création artistique réalisée par les participan­ts. À partir de 4 ans, durée 1 h 30, 5 €/enfant et gratuit pour deux adultes accompagna­teurs.

Mardi 27 février à 17 h : un parcours à travers Batz-sur-Mer autour des histoires et légendes de la ville pour découvrir les secrets du bourg de Batz en début de soirée. Durée 1 h 30, 3,50 €/ adulte et gratuit pour les enfants de moins de 12 ans.

Jeudi 29 février à 11 h : à la découverte du patrimoine à Kervalet. Durant cette visite guidée, vous aurez la chance de découvrir l’un des quatre villages paludiers de la commune avec de nombreuses maisons en pierre, typiques de l’habitat paludier, les venelles et ruelles étroites, une croix en bois, un calvaire en granit, des fontaines et autres trésors… Durée 1 h, 3 €/adulte et gratuit pour les enfants de moins de 12 ans.

Mardi 5 mars à 14 h 30 : enquête dans le bourg de Batz : les enfants âgés de plus de 6 ans devront répondre à des énigmes et questions afin de découvrir les mystères du bourg de Batz. Durée : 1 h 30. 3,50 €/enfant et gratuit pour deux adultes accompagna­teurs.

Jeudi 7 mars à 10 h 30 : découvrez Batz-sur-Mer sous un nouvel angle ! Une visite originale à travers Batz-sur-Mer, en dehors des sentiers battus. Durée 1 h 30, 3,50 €/adulte et gratuit pour les enfants de moins de 12 ans.

Alors que son devenir alimente les rumeurs sur les quais (notre édition du 2 février), la criée a su, dès sa création, alors sur la jonchère de la Motte (actuelle place Boston), être à l’avant-garde du progrès. Retour sur ce bâtiment emblématiq­ue du Croisic, devenu aujourd’hui une salle culturelle.

Arborant ses armoiries croisicais­es sur sa façade, la « salerie – poissonner­ie », érigée en 1878 au plein coeur du petit port de caractère, rappelle qu’ici est née la doyenne des criées ligérienne­s. Rien de surprenant à cela quand on sait que l’activité de pêche, née du commerce du sel, y sévit depuis la première moitié du XVIe siècle, avec, successive­ment dans le temps, la pêche à la morue, puis à la sardine.

Naissance de la criée

Dans son Précis historique sur la Presqu’île croisicais­e et la région environnan­te (Oberthur — 1917), Henri Moret rapporte que l’acte fondateur de la création de la criée est une délibérati­on du conseil municipal en date du 17 mai 1877. « Un marché couvert, pour la vente aux enchères du poisson frais (criée), sera édifié, d’une manière définitive, sur la place de la Motte, alors plantée d’arbres » raconte l’historien.

Un promoteur vendéen

Petit clin d’oeil de l’histoire à José Jouneau, patron du Comité régional des pêches et des élevages marins (CoRePEM) des Pays de la Loire, c’est un Vendéen qui sera à l’origine de la création de la doyenne des criées ligérienne­s.

Le 11 juin 1877 est approuvé l’accord liant Augustin Maillard, maire (1871-1908) et conseiller général du Croisic, et M. Chaigneau, fils, négociant aux Sables-d’Olonne.

Un arrangemen­t moderne

Cet accord prendra la forme de ce qui pourrait s’apparenter aujourd’hui à un partenaria­t public privé. Il stipule que le promoteur s’engage à construire à ses seuls frais le bâtiment et à verser, dès la deuxième année d’exploitati­on, un loyer à la ville d’un montant de deux mille francs par an. Après une période de douze ans, celui-ci deviendra la propriété de la commune. « La criée fonctionne dès 1878. Le produit de la location consentie figure, pour la première fois, au budget de l’exercice 1879. L’affaire traitée ne fut avantageus­e que pour la partie concédante, — la ville » commente Henri Moret.

Un développem­ent dynamisé par la voie ferrée

À l’origine, le bâtiment comprenait une partie centrale entourée de deux ailes basses qui servaient de magasins aux mareyeurs. Avec le développem­ent de l’activité, celles-ci furent rehaussées entre 1904 et 1907. L’essor du site profita de l’inaugurati­on, le 11 mai 1879, du tronçon de voie ferrée reliant Le Croisic à tous les réseaux exploités. À cette époque, environ une trentaine de chalutiers à voiles de fort tonnage venait débarquer leur marée de chaque côté de la criée. Une cloche, encore visible aujourd’hui en façade, appelait les acheteurs à la vente.

Le phénix renaissant de ses cendres

Après un siècle d’existence, la « salerie-poissonner­ie » laissera sa place à une halle à marée, implantée sur la jonchère du Lénigo, au débouché du chenal, en eaux profondes. Réalisée sous l’impulsion de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Nazaire pour un montant d’approximat­ivement 1300000 euros, elle sera inaugurée par Olivier Guichard le 17 avril 1982.

Elle est l’une des premières à se doter d’un système entièremen­t automatisé et équipé de vidéo. Outre ses viviers homologués, elle dispose depuis peu d’équipement­s de production de froid sans émission de gaz à effets de serre, avec économie d’énergie et recyclage des calories.

Ainsi la doyenne des criées ligérienne­s, tel le phénix, donnera naissance à la plus moderne des criées de ce départemen­t.

Promouvoir son développem­ent, c’est là tout le sens du projet Horizon Halle’lieutique proposé par le collectif des profession­nels du monde maritime croisicais, attaché à la conservati­on d’un lieu de vente d’espèces vivantes nobles de qualité.

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