Il fonce dans la voiture d’une maman avec son bébé de 2 mois puis prend la fuite
Un homme de 51 ans a été interpellé dans la soirée du 8 février pour un accident avec délit de fuite sur la commune de SaintGildas-des-Bois.
Jeudi 8 février, vers 20 h 30, une jeune mère de famille qui venait de quitter le domicile familial avec son bébé de deux mois, a vu débouler dans son rétroviseur ce conducteur énervé, qui s’avère être un voisin. «Il m’a suivi en roulant comme un malade», a témoigné la victime lors de son audition.
Dans le bourg de Saint-Gildas-des-Bois, «après un stop, il est arrivé derrière moi pleine balle, j’ai entendu les pneus crisser, et m’a percuté. Mon fils a hurlé lors du choc ».
La jeune femme se gare sur le côté pour établir un constat, mais voit le conducteur « partir en trombe ». Le hasard veut que quelques minutes plus tard, elle se retrouve face au chauffard alors qu’elle s’engage dans l’impasse qui mène chez sa mère. Paniquée, elle tente une marche arrière et finit dans le fossé.
Arrivés sur les lieux, les gendarmes viennent au contact du responsable qui est rentré dans son terrain mais se trouve toujours derrière le volant.
Crachats et coups sur les gendarmes
Manifestement ivre, le quinquagénaire refuse de donner ses papiers et résiste à son interpellation au point de devoir être plaqué sur le capot et menotté aux mains et aux chevilles. Insultes, menaces, crachats et coups de pied fusent à l’encontre des trois militaires.
Jugé en comparution immédiate devant le tribunal de Saint-Nazaire lundi 12 février, ce menuisier est en récidive pour les menaces et la rébellion. Attelle à la main gauche, il dénonce des violences de la part des forces de l’ordre qui «n’avaient rien à faire chez moi ».
Pas une collision, une « touchette »
En ce qui concerne l’accident, il a reconnu «des appels de phare parce qu’elle n’avançait pas », puis une simple « touchette ». « Je regrette que cela se soit passé comme ça », modère-t-il en fin d’audience. «Quand on lui parle aujourd’hui du bébé dans la voiture, il n’a pas l’air d’y voir un problème », tance la procureure : « Monsieur est dans la provocation ».
Pour la défense, Me Denis Lambert plaide pour le mauvais concours de circonstances.
«Quand il a vu la voiture dans l’impasse, il a vraiment cru que les gens venaient se
« J’ai entendu les pneus crisser »
faire justice. Il a pris peur ».
Sa réaction face aux gendarmes ? «La douleur alors qu’il avait été déjà été blessé à ce poignet ».
Le prévenu a été condamné à 8 mois de prison, dont trois avec un sursis probatoire de deux ans, et une révocation d’un précédent sursis de trois mois. Il a échappé au mandat de dépôt. Il devra verser 350 € de dommages et intérêts à chacun des trois gendarmes.
Julien BOULIOU