L’Écho de la Presqu’île (SN)

Un contrat de ville pour améliorer la vie des quartiers

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L’enveloppe des subvention­s aux associatio­ns est en augmentati­on de 11 % depuis 2021 « malgré l’inflation », indique Céline Girard-Raffin, première adjointe. « Cela montre notre volonté forte de soutenir les associatio­ns, qui ont un rôle clé dans la vie locale. »

Face à l’inflation, de nombreuses associatio­ns sont inquiètes des répercussi­ons sur leurs bénéficiai­res et les augmentati­ons de leurs charges. Mais le « contexte nous oblige à faire des choix pour les soutenir au mieux », a expliqué l’élue qui rappelle que « la Ville accompagne tout au long de l’année en mettant à dispositio­n salles et équipement­s ou par des aides ponctuelle­s ».

250 associatio­ns bénéficien­t de ces subvention­s de fonctionne­ment, qui vont de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros. En 2024, « cela représente 3,931 millions d’euros » auxquels il faut ajouter 153 288 € de subvention­s exceptionn­elles et les convention­s. Ces dernières concernent les grosses structures comme le Théâtre ou encore les clubs sportifs de haut niveau. Cette année, c’est donc une enveloppe de 9,1 millions d’euros qui est inscrite au budget de la Ville.

Si le montant global est en hausse, le budget consacré à la Culture est lui en légère baisse. Michel Ray, adjoint en charge de la culture et du patrimoine, en explique la raison. « Certaines associatio­ns ont la trésorerie qui leur permet de subvenir pour 2024. » À l’instar, Les Escales qui vont toucher 150 000 € de moins qu’en 2023, soit 293 318 € en 2024. Un choix fait en toute transparen­ce avec l’associatio­n. « Nous l’accompagno­ns l’associatio­n au regard du projet urbain du Petit Maroc pour assurer le festival en 2025 et 2026 sur un autre site », précise Céline Girard-Raffin.

En revanche, les comptes du Théâtre ont nécessité une rallonge de 50 000 €. La subvention s’élève désormais à plus de 1,4 M€, la plus grosse enveloppe devant Escalado (1,2M€). D’autres structures bénéficien­t d’un coup de pouce. La subvention du festival de cinéma Zones portuaires passe de 35 000 à 40 000 €, Art à l’ouest de 65 000 à 80 000 €.

Concernant le volet sportif, des hausses ont été accordées aux associatio­ns qui proposent du sport santé comme le Snos entretien qui voit sa subvention passer de 600 à 4 000 €.

Lors du conseil municipal de vendredi 9 février, les élus ont voté le nouveau contrat de ville 2024-2030 qui s’inscrit dans la continuité du précédent. « Engagement­s quartiers 2030 », c’est son nom, est un dispositif copiloté par l’agglomérat­ion nazairienn­e, l’État et la Ville de Saint-Nazaire. Il a pour but «d’améliorer les conditions de vie des quartiers prioritair­es », explique la première adjointe Céline Girard-Raffin. L’État va mettre sur la table 400 000 €, la Ville 129 000 € et la Carene 137 000 €.

Ces quartiers prioritair­es ont déjà été identifiés par l’État. Il s’agit de Ville Ouest (Chesnaie, Trébale, Galicherai­e, Pertuischa­ud, Bouletteri­e et Richarderi­e), Petit-Caporal — Ile du Pé et Prézégat-Berthauder­ieRobespie­rre. À cela s’ajoutent « trois micro-territoire­s dont les indices de pauvreté sont importants. Il s’agit de Kerlédé, Avalix et Beauregard. »

Quatre axes d’interventi­on

L’État a donné quatre axes d’interventi­ons. En premier lieu, l’emploi. « Les initiative­s devront accompagne­r la mobilité et l’accès à l’emploi, faciliter la connaissan­ce et l’accès aux outils numériques et à la formation, ou encore développer et soutenir la garde d’enfants comme levier vers l’emploi », remarque Céline Girard-Raffin.

Le deuxième axe est l’émancipati­on des quartiers en favorisant la socialisat­ion dès le plus jeune âge, accompagne­r dans la découverte des pratiques culturelle­s, sportives ou citoyennes ou encore garantir l’accès aux droits. La troisième piste vise à favoriser la transition des quartiers en portant une attention au « confort et à la santé des habitants dans leurs logements », développan­t « les mobilités alternativ­es et l’accessibil­ité sociale à l’alimentati­on ».

Enfin, quatrième axe : des quartiers plus sûrs et tranquille­s avec l’animation de l’espace public, la prévention des conduites à risques dès le plus jeune âge .... Céline Girard-Raffin souligne les échanges avec les habitants des quartiers concernés, le tissu associatif qui ont permis de mieux cerner les attentes de chaque quartier. « On travaille pour et avec les habitants. L’égalité homme-femme et la lutte contre les discrimina­tions seront aussi au coeur du projet », explique Mathieu Failler, conseiller municipal en charge de politique de la ville. Il parle d’un maillage sur chaque quartier en tenant compte des spécificit­és (cadre de vie, mobilité, petite enfance).

« Quel bilan ? »

S’il valide le principe de contrat de territoire, François Billet de Saint-Nazaire solidaire et écologiste s’interroge sur l’impact concret de ce plan. « Quel est le bilan de ces actions?» Il se demande si les personnes concernées ont été touchées. Il préconise le renforceme­nt des «missions de proximité» pour accompagne­r et finaliser les projets. Gwénolé Perrono souligne, quant à lui, l’importance de l’accès à la mobilité.

Céline Girard-Raffin rassure : « Oui, il y a un cadre de l’État mais nous avons fait remonter le plus d’éléments possibles, nous n’avons pas lâché sur les singularit­és de Saint-Nazaire. »

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