Le Parc naturel régional de Brière en route vers un titre mondial décerné par l’Unesco
Plus de deux ans après son lancement, la candidature portée par le PNRB (Parc naturel régional de Brière) au titre de Réserve de biosphère arrive dans sa phase finale. Un label qui serait une première dans la région.
Sur les 16 Réserves de biosphère en France, une seule est située dans le Grand Ouest, celle des îles et de la mer d’Iroise dans le Finistère.
Le projet porté par le PNRB ambitionne de devenir la seconde, ce qui ferait même d’elle la première Réserve dans la région des Pays de la Loire.
Alors que la candidature officielle devant l’Unesco est prévue en septembre, Éric Provost, président du PNRB et vice-président de l’agglo de Saint-Nazaire, a fait le point sur le plan de gestion du projet.
Un plan d’action sur 10 ans
« Le plan se décompose en deux étapes. Il doit montrer que nous méritons ce titre de Réserve de biosphère, un point déjà acquis. Mais, une fois le label obtenu, nous devons posséder un plan d’action qui nous ouvre vers une nouvelle feuille de route », indique Éric Provost. Orienté sur les dix prochaines années (20242033), ce plan est composé de quatre axes majeurs. Parmi eux, la préservation de l’eau, le fil rouge de l’opération, prône une restauration des milieux naturels et la préservation du fonctionnement des bassins versants.
Autre action, celle tournée vers la transition et l’adaptation aux changements climatiques. Un accompagnement des acteurs dans la recherche de solution sera réalisé : « Nous voulons enclencher une dynamique pour relever les défis et enjeux de l’évolution climatique », précise-t-il.
Sensibiliser les plus jeunes
La volonté de transmettre aux plus jeunes est un autre volet du plan d’action. Un guide pédagogique pour les enseignants, de la petite section à la 3e concernera 184 établissements : « Il faut favoriser la découverte du territoire et sensibiliser la population, notamment les plus jeunes », affirme l’élu. Un forum des jeunes avait été organisé pour faire ressortir les enjeux du territoire aux yeux des adolescents.
Enfin, si la candidature aboutit, la communication autour de la Réserve de biosphère sera essentielle. De ce côté, le projet a le soutien du Département, de la Région et de plus d’une vingtaine de partenaires. Le président du PNRB appelle également les autres villes : « Si certaines communes veulent rejoindre la biosphère sans entrer dans le PNRB, elles le peuvent », invite l’élu.
À quoi sert le label?
L’obtention du titre de Réserve de biosphère permettra de fédérer le territoire : « Tous les acteurs se retrouveront dans ce label, cela valorise les efforts de tout le monde», affirme Éric Provost.
Grâce au label, la Réserve pourra obtenir des leviers supplémentaires pour mobiliser des fonds ainsi qu’une coopération avec les autres réseaux de biodiversité. « Au fond, l’objectif est d’obtenir un meilleur rapport entre l’homme et la nature, précise le président du Parc. Le titre de Réserve de biosphère ne va en aucun cas nous apporter des contraintes, il n’y aura pas de nouvelles zones à protéger. »
Il reste encore un problème à régler, celui du nom. Éric Provost et son équipe proposent deux choix : Entre Loire et Vilaine de marées en marais ou Entre Loire et Vilaine des marées aux marais.
Au singulier ou au pluriel, le nom final de la Réserve sera voté le 27 mars lors du comité syndical d’approbation de la candidature. La transmission officielle du dossier sera remise à l’Unesco en septembre 2024, dernière étape avant la décision finale rendue par le conseil international de coordination du MAB (l’Homme et la biosphère) en septembre 2025.