Deux camions en route pour l’Ukraine grâce à Droujba
Depuis 2 ans, Droujba épaule les réfugiés ukrainiens installés dans la région nazairienne. Elle a aussi envoyé sept camions en Ukraine. Deux autres vont bientôt partir.
Depuis le début du conflit, 3 000 Ukrainiens ont trouvé refuge dans la région, principalement des femmes et des enfants de Préfailles à Piriac-surMer. « Il continue d’en arriver. Certains vont rester car ils ont tout perdu, mais beaucoup de familles attendent le feu vert pour rentrer », remarque Liliya Kosevych, coprésidente de Droujba.
En attendant, ils peuvent compter sur le soutien de l’association nazairienne, qui compte aujourd’hui près de 200 personnes. Depuis deux ans, elle les aide au quotidien sur les questions de logement, donne des cours de français via les Maisons de quartier et les épaule pour les papiers. « L’administratif est un gros problème. Nous avons rencontré la CPAM pour mettre en place des permanences dans notre local. C’est en bonne voie », se félicite Lilya Kosevych.
77 CDI
Droujba a également noué un partenariat avec Inserim, un agence d’insertion. Une personne de l’association est dédiée à la recherche d’un emploi. Car trouver un travail est avec l’apprentissage de la langue la première préoccupation des réfugiés ukrainiens. « Nous sommes face à des gens qui ont quitté leur pays en guerre et qui acceptent de travailler dans n’importe quoi, la plonge, le ménage... alors qu’ils sont médecins, ingénieurs... » Depuis un an, 117 personnes ont trouvé un emploi dont 77 en CDI et 21 sont en attente de formation dans l’aérospatiale.
Appel aux entreprises
Elle apporte également un soutien là-bas en Ukraine. Sept camions de 45 m3 remplis de matériel paramédical, nourriture... sont déjà partis. Deux autres doivent partir avant la fin du mois. Le convoi d’un camion coûte 4 000 € à Droujba. Une somme qu’elle finance grâce à des concerts et aux dons d’associations, entreprises françaises et des particuliers « toujours très présents », remarque l’association. Le local du Ruban bleu, plein à craquer, en témoigne.
Après cette opération, les caisses de l’association seront presque vides. Droujba aimerait donc recevoir un coup de pouce des entreprises locales. Un appel a d’ailleurs été lancé. Sans succès. « On n’arrive malheureusement pas à capter leur attention. Malgré la défiscalisation, elles ne suivent pas », regrette Véronique Abrivard, secrétaire de Droujba.
Les dons sont donc toujours les bienvenus. « Nous avons besoin en priorité de nourriture sèche - bouillons, soupes, aliments pour bébé - mais aussi des lingettes pour se nettoyer, produits d’hygiène, des chaussettes, des couvertures de survie ou encore de la nourriture pour les animaux. »
Mélissa DUPIN
Depuis un an, 117 Ukrainiens ont trouvé un emploi