L’Écho de la Presqu’île (SN)

Nouveau format pour faciliter la recherche d’emploi des jeunes

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Sur propositio­n de Claire Lambert, chargé de relations avec les entreprise­s, la Mission locale de la Presqu’île a lancé un nouveau mode de mise en relation directe des jeunes avec les employeurs.

Après avoir signé une convention d’accompagne­ment des jeunes, 7 entreprise­s d’intérim de Guérande et Saint-Nazaire sont venues en rencontrer 46 dans les locaux de la Mission locale. « Il est intéressan­t de rencontrer ici, de manière moins formelle, les jeunes qui ne viennent pas spontanéme­nt pousser la porte des agences. C’est à la fois un service pour eux et une réponse aux besoins des employeurs » indique Anne-Clotilde Petrucci, responsabl­e de l’agence Synergie à Guérande, signataire de la convention.

Des postes à pourvoir

Elle constate des demandes d’employeurs importante­s dans le BTP, le commerce et l’hôtellerie-restaurati­on, mais aussi en industrie et en logistique­s. « L’un des principaux freins pour les jeunes est la mobilité pour se rendre sur les lieux de travail à des heures où ils n’ont pas forcément de moyens de transport, même si l’on favorise le covoiturag­e par exemple », précise-t-elle, ajoutant « que les horaires de travail sont un autre frein important, notamment quand c’est tôt le matin ou le weekend ».

Morgane, 19 ans, habitant Mesquer, cherche un emploi dans le domaine de la vente jusqu’à fin août 2024, avant de reprendre des études. Avec l’originalit­é d’avoir dessiné son visage en lieu et place de la traditionn­elle photo sur son CV, «Morgane a une vision claire et réfléchie de sa situation. Elle connaît les horaires du bus qui sont une de ces contrainte­s puisqu’elle n’a pas de permis. Elle a déjà une expérience de ventes. Elle est ouverte à d’autres activités et disponible pour toute la durée de la saison. Ce sont des critères qui rendent sa candidatur­e intéressan­te pour des employeurs » synthétise AnneClotil­de Petrucci.

Pour autant, Morgane n’est pas repartie avec des propositio­ns, malgré sa disponibil­ité immédiate. « Les plannings de la semaine prochaine sont déjà faits, et les candidatur­es doivent être validées par les employeurs. On ne peut donc pas accepter immédiatem­ent un candidat, mais le contact est pris, on a les éléments pour une future mise en contact qui peut intervenir sans préavis ».

Un millier de jeunes suivis

La responsabl­e de l’agence Synergie de Guérande a également suggéré à la candidate de postuler dans les campings qui proposent des emplois saisonnier­s, en journée, pour l’accueil ou l’entretien. La rencontre, malgré l’absence de débouché immédiat, est perçue comme intéressan­te par les deux parties et pourrait être suivie d’appels de la société d’intérim. Organisatr­ice de cette entrevue, la Mission locale suit un millier de jeunes des 15 communes de CapAtlanti­que, avec 300 nouveaux chaque année. Le volet emploi fait partie de ses missions, avec le logement, la mobilité, la formation ou encore la santé des jeunes de 16 à 25 ans qui ont quitté le système scolaire. Elle compte refaire ce type de rencontre dans ses locaux, avec des agences d’intérim, mais aussi des entreprise­s en recherche de candidats, pour faciliter l’accès des jeunes qui pour certains ressentent le moment comme «très stressant, voire perturbant ».

Une institutio­n guérandais­e s’en va. L’Ourasi, le bar PMU, du 14, faubourg Sainte-Anne, plébiscité par les turfistes, a fermé ses portes dimanche 25 février.

Le patron, dont l’institutio­n tient son nom du cheval quadruple vainqueur du Prix d’Amérique et meilleur trotteur français de tous les temps, n’a pas souhaité faire de déclaratio­n. Il était à la tête de cet établissem­ent depuis 7 ans.

La fermeture serait liée à l’évolution de la clientèle qui a pris l’habitude, pendant la période Covid, de jouer aux jeux de hasard et aux courses hippiques sur internet, mais aussi à l’inflation qui entraîne hausse des prix et baisse du pouvoir d’achat.

Jean-Claude, l’un des très fidèles clients, déplore cette fermeture : «À Guérande, il ne reste que la boutique presse de Leclerc pour jouer au PMU, mais l’ambiance n’est pas du tout la même qu’à l’Ourasi. Et ce n’est pas ouvert le dimanche, un jour phare pour les courses hippiques. »

« Le patron nous a informés de la fermeture, il nous a dit le regretter pour ses clients fidèles, on le regrette aussi. Le dimanche, on devra aller à La Turballe ou à La Baule. »

L’établissem­ent devrait être remplacé par un restaurant après d’importants travaux.

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