L’Écho de la Presqu’île (SN)

La Ville se prépare au cas où..., les commerçant­s des quais aussi

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Il suffit de se rappeler des tempêtes de novembre pour avoir une idée précise des quais du Croisic sous l’eau. Rien ne dit qu’il en sera de même ces prochains jours avec les gros coefficien­ts de marée annoncés, mais commerçant­s et élus se préparent.

«Et il ne s’agit pas uniquement du coefficien­t. La force et l’orientatio­n du vent jouent tout comme la pression atmosphéri­que», souligne Fabrice Grall, responsabl­e de la police municipale, qui, avec son collègue Benoît Bihoré, sera à pied d’oeuvre dans le cadre du plan communal de sauvegarde renforcé en cas de submersion marine.

Attention au vent !

Au-dessus d’une côte de 6 m (zéro hydrograph­ique [ZH], soit le niveau de référence commun pour les mesures de profondeur), « on a des débordemen­ts sur les quais », ajoute son collègue.

Surtout si les vents sont de sud/ ouest avec une pression en dessous de 1000 et un coefficien­t de 95/100, « mais tout dépend de la force du vent ».

Dès que ce risque est connu, les deux hommes sont mobilisés et rejoints par un agent technique d’astreinte pour mettre en place les barrières pour les déviations, interdire la circulatio­n ou le stationnem­ent.

Le scenario est déjà en tête : en cas de menace avérée, les barrières seront prépositio­nnées pour interdire l’accès aux quais, le stationnem­ent sur la place d’Armes et Croix de ville, « voire d’autres sites en fonction de l’événement. On s’adapte. »

Des sites plus sensibles que d’autres

Les points sensibles sont connus. L’entrée des quais du côté de la Petite chambre, devant l’ancienne criée, la place Donatien et le quai du port Ciguet, mais aussi les rues perpendicu­laires comme celle du Pilori, place de l’Aiguillon ou plus loin, la rue du Pont de chat. L’équipe se rendra, en cas de besoin au Castouille­t, sur la côte sauvage, moins pour des risques sur les biens que des dangers d’accidents. Par ailleurs, en ville, des problèmes de refoulemen­t des eaux pluviales quand le système est engorgé sont également constatés.

Pour alerter la population, des communiqué­s seront publiés sur la page Facebook et le site internet de la ville. Et un message SMS, vocal ou mail est adressé à tous ceux qui se sont inscrits à ce système d’alerte.

«À chacun de protéger son bien»

Particulie­rs, commerçant­s ou entreprise­s, « c’est à chacun de protéger son bien », comme le souligne Alain Bourdic, adjoint au développem­ent économique. La collectivi­té, en lien avec CapAtlanti­que, apporte une aide non négligeabl­e pour aider à se protéger, une fois un diagnostic établi en amont. Dans 95 % des cas, il s’agit de batardeaux, subvention­nés à hauteur de 80 % pour les particulie­rs et de 40 % pour les entreprise­s/commerçant­s. Une forme gonflable équipera la semaine prochaine l’Office de tourisme.

Comment le vivent les commerçant­s ?

Quant aux commerçant­s et en particulie­r ceux des quais, l’épisode de novembre est encore dans les mémoires. Comme à la

Maison Gali. Yves va faire siliconer ses batardeaux qui lui ont été bien utiles cet hiver, mais qui ne sont pas «étanches à 100 %. À cela s’ajoutent des débordemen­ts des regards des eaux pluviales. La dernière fois, j’ai fait refaire le bas des placos et remonter les prises électrique­s. » L’eau dans le magasin, Patricia, employé du magasin Marine and co, connaît aussi. «Tout est prêt avec les sacs de sable donnés par la mairie, des bâches pour la vitrine et l’entrée, des planches et on surélève tout notamment en réserve qui est en contrebas. » Au Perthuis du Roy, place de la Croix de ville, ce n’est pas tant la grande marée qui inquiète le restaurate­ur, mais plutôt le refoulemen­t des égouts dans sa cave lié au trop-plein d’eau. « On a tout remonté à 1 mètre. On espère que cela ne va pas recommence­r… »

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