L’Écho de la Presqu’île (SN)

Philippe Vallée : « Le vent, la houle, les gros coefs, on connaît »

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« Nous on se protège à nos frais », résume Philippe Vallée, le patron du restaurant de plage Les Canetons à La Baule, « le vent, la houle, les gros coefs, on connaît ». Malgré les forts coefficien­ts annoncés pour les marées d’équinoxe, le restaurate­ur aux dizaines d’années d’exploitati­on ne se montre pas inquiet. Il en a vu d’autres. Son inquiétude a aussi été évacuée par l’installati­on récente de solides planches en bois contre la terrasse de son célèbre bistro de plage baulois. « Et puis, chaque exploitant de plage s’engage à fermer en cas de trop grosse tempête », ajoute-t-il.

S’il n’est pas inquiet pour les grandes marées, c’est que le souvenir des dernières tempêtes est tenace. Il conserve les photos et vidéos des précédents coups de vent sur son téléphone. « En octobre, on a eu une semaine complète de tempête, c’était un peu violent. On avait de l’eau carrément sur la terrasse. »

Entre deux vidéos de vagues léchant le mur du remblai s’affichent quelques photos de digues de sables érigées devant la façade.

Cette dernière solution ne convient plus selon le restaurate­ur : « Les digues de sable sont rapidement démontées par les vagues. Si l’on voulait vraiment se protéger comme ça, il faudrait des digues de la hauteur du plafond du restaurant. » Un autre outil lui paraît plus pertinent : « À Biarritz, ils installent des sacs de sable. »

Montée des eaux

La mémoire de la tempête Xynthia est, elle aussi, encore là. La dépression météorolog­ique de 2010 fait même aujourd’hui office de référentie­l. « De toute manière, il y a eu un avant et un après Xynthia. On voit de plus en plus d’eau désormais. »

En octobre dernier, la tempête Céline était devenue le deuxième épisode avec le plus haut niveau d’eau derrière Xynthia, selon le marégraphe de Saint-Nazaire. Et elle a occasionné des dégâts dans plusieurs restos de plage de La Baule.

Face à la montée des eaux, et alors que les débats se font vifs à Pornichet pour l’ouverture à l’année des restaurant­s de plage, Philippe Vallée s’interroge sur l’avenir de ces derniers à La Baule : « Qu’est-ce qui va se passer dans 6 ans ? ( NDLR : date de la fin de la concession de la plage à Véolia ) Fermer les restaurant­s de plage serait un pugilat pour La Baule ! »

Julien GOUESMAT

« En octobre, c’était un peu violent »

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