L’Écho de la Presqu’île (SN)

« Dernier rempart avant la déchetteri­e »

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Réparer plutôt que jeter : c’est l’idée de départ des Repair cafés, nés aux Pays-Bas en 2009 à l’initiative de Martine Postma, pour soutenir la durabilité des objets au niveau local tout en le réalisant collective­ment et de manière conviviale.

Une permanence par mois

La devise « Réparer ensemble » résume donc bien la philosophi­e de l’associatio­n portée par des bénévoles et devenue internatio­nale, puisqu’il existe désormais plus de 3 000 Repair cafés dans le monde, autour de 500 en France. Plus proches de nous, une petite dizaine est implantée sur notre territoire, répartis entre Saint-Nazaire et Herbignac, sous forme de permanence­s fixes ou mobiles.

L’antenne pornichéti­ne existe quant à elle depuis fin 2018. Après avoir officié dans un café du centre-ville, puis avoir dû observer une pause forcée en raison du Covid, son équipe de bénévoles s’est installée au sein de l’espace Camille-Flammarion.

Chaque mois, ces derniers se retrouvent pour accueillir les habitants du coin apportant leur petit électromén­ager en panne. Les réparateur­s du jour, pour la plupart retraités, ne sont pas des profession­nels du métier, mais tous des passionnés de la «bricole» et devenus au fil du temps de fins connaisseu­rs des pannes en tous genres.

«Plus on répare, plus on sait faire », s’amuse Jacky, ancien informatic­ien dans l’automobile. À côté, ses acolytes ont travaillé dans la banque, la gendarmeri­e, chez EDF… Tous apportent leurs connaissan­ces et s’entraident dans la bonne humeur.

50 % d’appareils réparables

Et chaque mois, ce sont pas moins de 15 à 20 personnes qui franchisse­nt la porte avec un aspirateur, un grille-pain, une centrale vapeur, une machine à coudre ou encore une chaîne hifi.

La cause de la panne? Souvent rien de bien méchant après avoir démonté l’appareil… De la poussière ayant passé les filtres et s’étant entassée sur le moteur, une courroie de lecteur CD désagrégée au fil des ouvertures et fermetures, des miettes de pain accumulées sur la partie aimantée du levier, une électrovan­ne de sécurité pleine de calcaire…

Régulièrem­ent, tout de même, une pièce à changer. « Environ 50 % des appareils qui arrivent sont réparables.

Soit on répare en direct, soit la personne commande la pièce cassée et revient avec le mois suivant » indique de son côté Jean-Marie. Mais parfois, après diagnostic, force est de constater qu’il n’y a plus rien à en tirer.

«Nous sommes le dernier rempart avant la déchetteri­e » résume tout sourire Jacky après avoir déniché LE tournevis adapté pour démonter des vis triangulai­res. Toutes les boîtes à outils de la salle y étaient passées et tous s’étaient mis en quatre pour trouver l’outil adéquat. « Encore des vis avec une nouvelle forme qu’ils nous ont inventée» s’amuse le passionné, faisant référence aux fabricants.

À noter que le gros électromén­ager, les vélos, les microondes, les appareils dotés des toutes nouvelles technologi­es ne sont pas traités. Renseignem­ents : rcp.pornichet@gmail. com ou page Facebook Repair café Pornichet

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