Les salariés de Yara présentent un projet alternatif pour éviter la fermeture
L’entreprise General Electric pourrait diviser par deux ses effectifs d’ici juillet, annonce France Bleu Loire Océan. Le délégué syndical, cité par le média, rapporte ainsi les propos de la direction en comité social et économique extraordinaire. L’entreprise doit réduire la voilure car beaucoup de commandes, payées à la livraison, ne pourraient encore quitter le port de Saint-Nazaire, faute de transporteur. « Aucun CDI n’est menacé nous dit la direction, mais ne pas s’inquiéter serait irresponsable », estime le délégué CGT, toujours sur France Bleu.
Ce vendredi 15 mars, à partir de 5 h du matin, les salariés de l’entreprise Yara sont appelés à faire grève par la CGT. « Cette journée marque une phase importante de la procédure, avec la présentation du projet alternatif porté par les représentants du personnel et leur cabinet d’expertise », explique le syndicat. De quoi peut-être éviter la fermeture du site et les licenciements annoncés.
Le député demande une table ronde
Mercredi 13 mars, le député de la circonscription, Matthias Tavel, avait interpellé le gouvernement sur le plan annoncé par Yara et « la casse sociale et industrielle » qui en découle. Réponse « stupéfiante » pour le parlementaire. Le gouvernement « annonce baisser les bras, s’en remettant une nouvelle fois à la prétendue loi du marché. Pour le gouvernement, la fermeture n’a pas d’impact significatif sur la souveraineté industrielle et alimentaire du pays et ne nécessite pas d’intervention sur le foncier industriel ». Matthias Tavel demande une nouvelle fois l’organisation d’une table ronde « réunissant l’ensemble des acteurs, pour permettre aux salariés de présenter ce projet.
La décision des actionnaires de Yara vient en flagrante opposition avec les volontés affichées par le gouvernement de réindustrialisation et d’industrie verte. Il est temps de prouver par des actes qu’il ne s’agit pas que de mots ».
Courriers du sénateur
De son côté, le sénateur Philippe Grosvalet a écrit en début de semaine à deux ministres, celui de l’Économie, Bruno Le Maire, et celui de l’Agriculture, Marc Fesneau. Des courriers qui défendent également l’idée d’une table ronde, « avec la présence d’un membre du gouvernement ». « Je connais votre combativité lorsqu’il s’agit de valoriser le savoirfaire français et préserver les emplois industriels sur nos territoires. Je la partage pleinement et la sollicite aujourd’hui pour les salariés du site en forte inquiétude pour leur emploi et pour le bassin industriel du territoire ».
Lundi 30 octobre 2023, le groupe Yara a annoncé la fermeture de l’usine de production d’engrais de Montoir-de-Bretagne pour transformer le site en lieu de stockage. Une décision, prise « en raison d’un marché défavorable » et qui supprime 139 emplois.