Les grandes marées ne provoquent quasiment pas de dégâts
Lundi 11 et mardi 12 mars avaient lieu les deux plus grandes marées de l’année, entraînant un risque de submersion marine. Mais les conditions météo étant favorables, elles n’ont quasiment pas généré de dégâts.
Ce lundi 11 mars 2024, un peu avant 17 h 30, c’était marée haute avec un coefficient de 115.
Vers 17 h 30, Sylvain, paludier, était sur place pour vérifier la surcote : « On est là pour voir si les digues et les talus tiennent ».
À cet instant, aucun gros dégât n’était à noter en attendant de juger la situation mardi 12 mars après la nouvelle marée haute prévue à 5 h 46 qui aura le plus fort coefficient de l’année : 117 (proche de celui qui est considéré comme la marée du siècle — coefficient 119 — atteint, pour la dernière fois, en mars 2015).
Mais cela n’empêche pas certaines salines, comme celle de Sylvain, d’être remplies d’eau : « Il y a 40 cm à peu près. C’est problématique, car c’est une période où l’on commence à préparer le marais. »
Mardi 12 mars, Yann Henry, président de l’Asa (association syndicale autorisée qui représente 450 propriétaires de marais salants) pouvait souffler, même si l’eau est montée à 6,72 m : «L’eau a surversé, mais sans provoquer de dégâts particuliers ». Contrairement à octobre dernier où la tempête Céline en avait causé de gros.
Pas de débordements sur les quais du Croisic
Sur les quais du Croisic, c’est également le soulagement. Le vent a été faible voire inexistant et malgré les forts coefficients, les vagues n’ont pas débordé pas sur les quais.
À 17 h 45, lundi 11 mars, l’adjoint au maire, en lien avec les commerçants, Alain Bourdic, était d’ailleurs sur place pour s’en assurer : «La mer est au plus haut et il n’y a rien… Et si demain le vent est comme en ce moment, il ne devrait pas non plus y avoir de problème. »
Sur les quais, c’était l’affluence en ce début de semaine. Et la veille, dimanche 10 mars, « on se croyait au MontSaint-Michel car beaucoup de monde est venu voir… », confie Alain Bourdic.
Pour autant, ce week-end et ce lundi, les grandes marées n’auront pas eu les impacts tant redoutés. Une bonne partie des commerçants et restaurateurs avait anticipé en mettant des batardeaux et des sacs devant les pas de porte.
« Ils étaient plus nombreux à l’avoir fait par rapport à la dernière fois mais ces protections ne sont pas installées à 100 %… », note Alain Bourdic.
Devant la rue des Trois matelots, perpendiculaire au quai, l’élu se réjouit : « La dernière fois, elle était inondée jusqu’à l’agence immobilière, rue du Pilori, à l’arrière… Ce ne sera pas le cas cette fois-ci ».
Le lendemain, mardi 12 mars, à 5 h 30, après un appel aux agents de la police municipale, l’adjoint reste rassuré : « Comme hier matin, l’eau était plus haute qu’hier soir, au petit matin. C’est lié à la lune et l’eau est arrivée légèrement dans les petites rues mais il n’y a pas eu de dégâts sur les commerces et restaurants. Pour un coefficient de 116/117, on aurait pu s’attendre à pire. »
La mer était davantage formée sur la côte sauvage mais sans ce que cela génère de problème particulier.
Au Pouliguen, lundi, les promeneurs ont pu voir et photographier pour certains l’eau du port s’étaler à quelques endroits sur le quai bas et monter haut sous le pont qui relie la commune à La Baule.
«On va pouvoir passer à autre chose»
À La Baule justement comme à Pornichet, les restaurants de plage avaient mis en place des protections pour éviter les dégâts (merlons et sacs de sable, planches en bois…). Des dispositifs qui se sont révélés efficaces.
« Pour ce qui nous concerne, tout s’est bien passé. Nous avions mis des planches en bois contre la terrasse. L’eau ne s’est pas infiltrée. On va maintenant pouvoir passer à autre chose, la vie continue », sourit Philippe Vallée, le gérant des Canetons à La Baule.
« L’eau a surversé, mais sans provoquer de dégâts particuliers »