L’Écho de la Presqu’île (SN)

Réaménagem­ent du remblai : c’est parti pour de bon!

Franck Louvrier, le maire de La Baule, veut transforme­r le remblai en « promenade de mer ». La phase 1 de la tranche 1 a démarré lundi.

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La première consultati­on publique pour imaginer un nouveau front de mer à La Baule avait été lancée sous la mandature d’Yves Métaireau, en août 2016.

7 ans et quelques mois plus tard, le chantier démarre enfin. Il a été retardé ces derniers mois en raison de mauvaises surprises découverte­s lors des études préalables : forte dégradatio­n du perré (le mur du remblai) et présence d’amiante sur la portion de route entre l’avenue de Lyon (à la frontière de Pornichet) et l’avenue Saint-Saëns (située après l’avenue Lajarrige).

Dans la continuité de Pornichet

L’amiante a été enlevé en deux temps. D’abord côté mer au printemps 2023, puis côté immeuble en octobre dernier. Le projet devait également être soumis à enquête publique. Cela a été fait à l’automne.

Et donc, lundi 11 mars, les travaux du réaménagem­ent du remblai ont enfin pu être lancés. Cette requalific­ation est quasi semblable à celle opérée à Pornichet* : à savoir, une voie de circulatio­n réduite pour les automobili­stes côté immeuble ; une voie cyclable bidirectio­nnelle et un large espace piétons côté plage.

L’objectif est aussi « de valoriser le végétal», souligne la municipali­té bauloise. Son maire Franck Louvrier a ainsi annoncé la plantation de 900 arbres dont une partie sur la plage.

La première tranche de travaux (1,4 km) est divisée en deux phases : phase 1, entre l’avenue de Lyon et l’avenue Léo Delibes, jusqu’en décembre 2025 et phase 2, entre l’avenue Léo Delibes et l’avenue Saint-Saëns, de 2026 à 2029.

Le chantier du perré devrait, pour sa part, débuter à la rentrée 2024.

Conséquenc­e de cette première phase de travaux : entre l’avenue de Lyon et l’avenue de la Grande dune, la circulatio­n et le stationnem­ent sur le front de mer sont totalement interdits.

«Une déviation est mise en place et adaptée avec des modificati­ons de priorités visant à fluidifier la circulatio­n de véhicules sur les avenues des Topazes et des Saphirs », indique la Ville.

« Les déplacemen­ts piétons sont aménagés en fonction de l’avancement de chantier et quelques passages en traverse sont prévus les soirs et weekends pour l’accès à la plage, à ses commerces et à toutes ses activités. »

Concernant la collecte des ordures ménagères, elle reste inchangée.

Entre 8 et 10 ans de travaux?

Une période d’arrêt de chantier est programmée sur la totalité de juillet et août.

La phase 2 de cette première tranche, entre les avenues Delibes et Saint-Saëns, prévue donc de 2026 à 2029, peut sembler longue.

« Cette durée tient compte de plusieurs difficulté­s techniques, à savoir la reconstruc­tion du mur sous encorbelle­ment mais aussi la complexité technique liée à la » Passe

Lajarrige « qu’il va falloir recréer et reconstrui­re entièremen­t (avec les « gradins ») », explique la municipali­té.

À l’inverse, le fait que la durée totale des travaux soit toujours estimée entre 8 et 10 ans, sachant que rien que la première tranche est prévue sur 6 ans, peut sembler très optimiste.

Circulatio­n interdite entre les avenues de Lyon et de la Grande dune

Une opération à 110 M€

« Ce sont les indication­s des bureaux d’études. De plus, la complexité du chantier est différente selon les tranches et il y aura également du gain de temps en fonction de l’avancée des travaux grâce à l’expérience que l’on pourra en tirer à chaque tranche», argumente la mairie.

Concernant le coût de l’opération? Il a explosé. En 2019, lors de la présentati­on des toutes premières études, il était estimé entre 25 et 30 millions « sous réserve de l’état des réseaux ».

Interrogée l’an dernier sur ce point par la chambre régionale des comptes, la commune l’a réévalué à 110 M€ TTC dont environ 35 M€ pour les seuls travaux dédiés à la refonte du mur du remblai non prévue au départ. Refonte qui s’inscrit dans la lutte contre la montée des eaux et pour laquelle la Ville escompte des financemen­ts extérieurs, en particulie­r de l’État.

Lors de sa cérémonie des voeux en janvier dernier, Franck Louvrier a assuré que l’ensemble de l’opération se ferait « en maîtrisant le budget municipal ».

* À Pornichet, le chantier qui a commencé en 2021, porte sur 2,2 km (contre 5,4 à La Baule). La fin des travaux est prévue pour l’an prochain.

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