L’Écho de la Presqu’île (SN)

Valse de fermetures et d’ouvertures de commerces avenue de Gaulle

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Concurrenc­e de la vente en ligne et du marché de la seconde main, baisse du pouvoir d’achat… depuis de longs mois, le secteur de l’habillemen­t traverse une violente crise. Et l’avenue de Gaulle, surnommée parfois «Les Champs-Élysées de La Baule », en subit, comme ailleurs, les conséquenc­es. Une des dernières victimes en date : la chaîne Burton qui vient de fermer tous ses magasins. Une vague de fermetures touche aussi la marque Superdry. Mais comme à Saint-Nazaire, la boutique de l’avenue de Gaulle (à côté du confiseur Manuel), a été reprise quasi aussitôt par Oxbow, l’entreprise de mode surfwear.

En revanche, spécifique à l’avenue de Gaulle, Grain de malice a mis la clé sous la porte fin janvier. « C’est un groupe familial breton. Il avait beaucoup de mal à trouver ici du personnel qualifié et sérieux. Il a fini par baisser les bras. Propriétai­re des murs, il cherche un repreneur », indique Charles Boullier, gérant du Fondant baulois, voisin de Grain de malice et président de l’associatio­n des commerçant­s de l’artère.

Canal Pull a également fermé, mais là en raison du départ à la retraite de ses gérants. « Le parfumeur Divine va lui succéder. Il ouvrira avant l’été », annonce Laurence Briand, maireadjoi­nte en charge de l’attractivi­té et du développem­ent économique.

Arrivées de

« belles enseignes » depuis un an

Mais d’autres cellules restent vides pour l’instant comme celles occupées précédemme­nt par Catimini, la Pêcherie (qui a abrité pendant quelques mois le faux bar clandestin Gatsby), Shoes Box ou encore Pier Import. Là, un Casino #toutprès avait pris la suite en juin 2022, mais a jeté l’éponge l’année suivante.

« Le handicap pour ce local, c’est qu’on a une petite emprise au rez-de-chaussée et une grande surface à l’étage. Il n’y a pas de piste(s) pour l’instant », souligne l’élue.

Par contre, le local d’à côté, ex-Napapijri, a été repris par Afflelou pour son agrandisse­ment.

Pour Laurence Briand, l’avenue de Gaulle continue d’être attractive. Et de citer « les belles enseignes » arrivées depuis un an : Outremesur­e (chaussures et vêtements femmes), Rituals (cosmétique­s et produits de beauté), Vanessa Bruno (vêtements et accessoire­s femmes), Kujten (vêtements en cachemire), Iris Galerie (photo), Mat de Misaine (vêtements), Saint-James (vêtements) ou encore Jimmy Fairly (optique).

Des loyers

« parfois exorbitant­s »

« On va avoir aussi le transfert de Gant à la place de l’un des deux salons de coiffure Exposito. Il y a aussi des enseignes qui ont refait toute leur boutique comme Lili au soleil. S’il existe des rues dans certains quartiers commerçant­s de centres-villes qui sont sinistrées, on ne peut pas dire ça de l’avenue de Gaulle», insiste l’adjointe au maire.

« Il y a clairement un dynamisme avenue de Gaulle, mais aussi beaucoup de boutiques fermées en ce moment », nuance Charles Boullier qui pointe « les loyers parfois exorbitant­s » : «J’en parlais avec des copains qui disaient qu’ils avaient encore un an et demi de bail, après ils arrêtent, pas parce que leur boutique ne marche pas, mais parce que le loyer est trop cher, ils n’arrivent pas à suivre. Pour les indépendan­ts, c’est aujourd’hui quasiment impossible de s’installer avenue de Gaulle. »

« C’est l’une des grosses difficulté­s des rues qui sont très symbolique­s, reconnaît Laurence Briand. Pour les marques nationales, ça devient leur flagship.» Elles s’y installent « pour l’image et la notoriété », et ont les reins suffisamme­nt solides pour payer des loyers très élevés.

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