Erreurs de jeunesse : le futur papa désormais dans «une dynamique positive»
Seul un des deux prévenus s’est présenté devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, le 19 mars, pour répondre de vols.
Ayant apparemment tourné sa page de délinquant, il devra accomplir 70 h d’intérêt général. L’absent a été reconnu coupable de vols et d’escroquerie, faits commis en mai 2019, en compagnie du présent qui, le 19 mars, s’avance à la barre du tribunal correctionnel de SaintNazaire. Âgé aujourd’hui de 31 ans, le trentenaire avait été reconnu par la vidéosurveillance d’un bureau de tabac, alors qu’il s’acquittait d’un achat de 26,40 € de cigarettes avec une carte bancaire trouvée dans une voiture volée.
Lors de son audition, il avait « chargé » le présent et avait joué les étonnés : « je ne savais pas que la carte était volée ».
Sa seizième mention au casier est de quatre mois ferme. Son complice, âgé désormais de 24 ans, a fait amende honorable. Il a reconnu avoir participé aux vols d’une voiture et de deux scooters, retrouvés calcinés les jours suivants. En démontant des plaques d’immatriculation de voiture, il s’était blessé à la main et des traces de sang l’ont confondu. Mardi, la présidente a rappelé qu’en cette période, la petite cité de caractère était la cible de nombreux vols dont plusieurs, n’ayant pu être élucidés, se sont terminés par des non-lieux.
« Dynamique positive »
Son casier, porteur de dix mentions, le prévenu l’a expliqué : «J’étais jeune, alcoolisé, en situation difficile, je fumais, mais j’ai arrêté depuis six-huit mois. Je prévois d’ouvrir mon entreprise ». Il n’oublie pas qu’il va être placé sous surveillance électronique pendant un an pour d’autres faits. Son coprévenu, il ne l’a pas revu depuis si ce n’est « aperçu en prison lors d’une promenade ».
Son avocate, Me Marie Cosme, a complété les déclarations du mis en cause concernant sa remise dans le droit chemin : « Mon client a passé son permis, il a déménagé et vit désormais avec son amie à Batz-sur-Mer. Ils attendent un enfant pour le mois de septembre. Il est dans une dynamique positive ».
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet : 70 heures de travail d’intérêt général à accomplir dans les dix-huit mois, sinon ce sera quatre mois de prison ferme.