Le chantier de la Maison de l’habitat arrêté à cause d’une pollution

Des demandeurs d’emploi ont eu l’opportunité de rencontrer les recruteurs locaux du secteur de l’aéronautique et naval dans le cadre d’un job dating mercredi 13 mars. « L’événement a réuni plus de 300 visiteurs et présenté 2 000 offres d’emploi et de formations de 20 entreprises différentes», indique Yves-Olivier Lenormand, responsable Relations institutionnelles & leader des Entreprises s’engagent club de Loire-Atlantique.

À l’issue de ces rencontres professionnelles, les Chantiers de l’Atlantique, Airbus Atlantic et Saint-Nazaire Renversante ont officialisé leur union en renouvelant leurs conventions respectives pour des visites d’entreprises, véritable singularité nazairienne dans le paysage touristique national. Le succès de ces visites industrielles, l’été dernier, démontre l’engouement des visiteurs pour découvrir les processus de fabrication et les technologies qui façonnent notre quotidien. Une occasion unique pour les voyageurs de voir de près l’ingénierie et le savoir-faire qui sous-tendent l’industrie moderne. « Les visites de nos sites sont uniques. Elles ne sont jamais pareilles, les constructions se renouvelant sans cesse. Ce n’est pas un musée figé. Je tiens à remercier les guides conférenciers qui doivent régulièrement s’adapter aux constructions en cours », témoigne Laurent Castaing, directeur général des Chantiers de l’Atlantique.

Depuis le 15 janvier 2024, la dernière phase de travaux de la future Maison de l’habitat de Saint-Nazaire a commencé. Après deux mois de travaux rue Jean-Jaurès, il est déjà à l’arrêt.

Mercredi 13 mars 2024, le bureau d’études Burgeap-Ginger, mandaté sur ce projet, a informé l’agglo de Saint-Nazaire qu’une pollution récente a été détectée dans les sols. « Lors des sondages effectués en octobre 2022 dans le cadre de l’étude des sols préalable au chantier, les résultats d’analyse ne révélaient pas de pollution », explique la Ville de Saint-Nazaire dans un communiqué.

Analyse des sols du quartier

Il s’agirait d’hydrocarbures et de composés organiques volatiles. Par mesure de précaution, l’activité a été stoppée. Des boudins absorbants ont été disposés avant d’en savoir plus sur le polluant et adapter la meilleure solution pour l’extraire.

De nouveaux prélèvements vont être réalisés sur le site pour connaître la typologie des polluants. L’agence régionale de santé a été sollicitée.

Saint-Nazaire Agglomération va informer les riverains immédiats dont les copropriétés. « Les sols vont être analysés. La qualité de l’air intérieur des bâtis de ces mêmes riverains va être vérifiée par le bureau d’études à partir de cette semaine. » Les résultats des mesures prises seront livrés au plus tard début avril 2024 par le bureau d’études à l’Agglomération.

Un acte de malveillance ?

La Carene va porter plainte. « La survenue d’une pollution en centre-ville n’est pas anodine et pourrait provenir d’un acte de malveillance. »

Mélissa DUPIN