Le jeune poète Falmarès à la Gède aux Livres

LIVRE. Le poète Falmarès sera présent pour une rencontre-récital poétique avec les lecteurs et pour leur dédicacer son dernier ouvrage Catalogue d’un exilé ce samedi 23 mars à 18 h 30 à la Gède aux livres.

De son vrai nom, Mohamed Bangoura, Falmarès, est né en 2001 à Conakry.

À l’âge de 14 ans, au décès de sa mère, il quitte la Guinée puis après de multiples péripéties (traversée du désert, emploi sur des chantiers en Algérie…) il arrive en France, à Vannes puis à Nantes en 2017 où il publie son premier recueil de poésie à l’âge de 16 ans.

L’écriture est alors pour lui un exutoire où il exprime ses sentiments profonds.

Depuis, il ne cesse d’écrire. Ses recueils se succèdent : Soulagements en 2018, Soulagements 2 en 2020, Lettres griotiques en 2021 et Syl ô Guinée en 2023. Son jeune âge, 22 ans, en fait l’une des plus jeunes voix de la poésie guinéenne, ce qui lui vaut une grande notoriété.

Catalogue d’un exilé

Écrit entre 2019 et 2023, l’ouvrage réunit une centaine de poèmes de formes brèves teintés de lyrisme et présentés par Falmarès comme « un outil d’apprentissage, un moyen de résistance, un moyen de survie ». Il y mêle ses souvenirs d’enfance, son héritage familial, et l’hommage rendu aux poètes, Senghor, Césaire, Rimbaud. Dans un de ses poèmes, il décline sa « Carte d’identité… Je ne suis ni guinéen, ni africain. Je ne suis ni français, ni américain, ni d’aucune autre nationalité. Poète je suis. La littérature est ma patrie. La poésie, ma langue nationale ».

CINÉMA. La danseuse et chorégraphe Emmanuelle Vo-Dinh a eu carte blanche pour choisir un film à diffuser au Fanal le 28 mars prochain. Celle qui a chorégraphié plus d’une vingtaine de pièces a choisi un conte burlesque et politique, primé en 2019 au Festival de Cannes : It must be heaven. L’histoire Elia Suleiman fuyant la Palestine à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil, avant de réaliser que son pays d’origine le suit toujours comme une ombre.

Force politique

En somme, la promesse d’une vie nouvelle qui se transforme en comédie de l’absurde. « Au-delà du message et de sa force politique, It Must Be Heaven invite à découvrir les leitmotivs et les associations d’idées, dans une relation au rêve, à la nostalgie, au temps qui passe, en forme parfois d’hommage aux absents et d’espoir pour la jeunesse», explique la danseuse pour justifier son choix.