L’Écho de la Presqu’île (SN)

Moshi Moshi festival : à la rencontre de Leelookris et du cosplay

Le premier Moshi Moshi festival dédié au cosplay, l’art de jouer le rôle d’un personnage de fiction en imitant son costume se tient samedi 23 mars à St-Brevin.

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Dans la vie, c’est Christelle Duchêne. Mais sur scène, les amateurs de cosplay la connaissen­t sous le nom de Leelookris. Le cosplay (cos pour costume, play pour jouer en anglais) ? Une discipline en vogue qui consiste à jouer le rôle d’un personnage de fiction en s’habillant comme lui. Cet art sera mis en avant lors de la première édition du Moshi Moshi festival, samedi 23 mars à la salle Étoile de Jade.

Leelookris excelle dans cette discipline. Son palmarès est long comme le bras. Vicechampi­onne de l’Eurocospla­y à Londres en 2018, victorieus­e du championna­t français de cosplay en 2019, troisième du Chicago comic & entertainm­ent expo (C2E2) à Chicago en 2020, vainqueur de la coupe de France de cosplay en 2021 et, enfin, championne de la coupe d’Europe de cosplay à Toulouse en 2022.

Cette passion, l’infirmière l’a découverte il y a bientôt dix ans. Sur le tard. «J’avais mon enfant, ma petite vie tranquille. Un ami de mon mari, fan de pop culture, était à fond dedans. Il nous a dit : “Venez il y a une convention à Épinal”. Le cosplay m’a tout de suite plu. Je faisais de la danse depuis 15 ans, je faisais déjà mes costumes de danse », raconte l’artiste.

Elle a commencé par de petits concours locaux près de chez elle, dans les Vosges. Puis de plus gros, comme le Global Easter, en Suisse. « C’est un gros concours mondial, il fallait une personne par pays et j’ai été sélectionn­ée pour représente­r mon pays en 2017. J’ai fini 3e ».

Leelookris ? « Mon premier costume, je l’avais fait en deux semaines. J’adorais le film Le cinquième élément (de Luc Besson, NDLR). J’avais fait Leeloo. D’où mon nom de scène Leeloo, associé à kris pour Christelle ».

Pour Christelle, il y a plusieurs manières de pratiquer le cosplay. « La mienne est de faire le costume le plus possible par moimême. Je fais quasiment tout à part les lentilles et les perruques ». Plus de 500 heures de travail sont parfois nécessaire­s pour réaliser entièremen­t une création.

L’artiste a développé de grandes capacités pour travailler le cuir, le bois et l’acier. Accompagné­e durant un temps par un artisan, Leelookris maîtrise à présent la technique du repoussage du cuir pour créer du relief à la matière. « J’aime bien découvrir des métiers, des techniques. »

« J’adorais Le cinquième élément » « J’aime bien découvrir des métiers, des techniques »

Idem pour le travail de l’acier ou pour la fabricatio­n de l’épée de Ciri (héroïne de la série The Witcher), pour laquelle l’artiste s’est entourée quelque temps d’un maître forgeron.

Aujourd’hui, elle est toujours en quête de progresser dans beaucoup de domaines. « Pour la finale de la Coupe de France, j’ai incrusté (dans mon bouclier) un système de fumées et de lumières avec un programme ». Elle a également créé des bruitages et chanté lors de son dernier concours.

L’artiste sera présidente du jury du Moshi contest. Elle encourage toutes les personnes à se lancer dans cet art et venir se présenter au concours de cosplay de Saint-Brevin. « Aujourd’hui, on a la chance d’avoir plein de supports pour pouvoir apprendre. On peut se former auprès d’artisans. On peut aller sur les réseaux sociaux. Il a des cosplayers qui font des patrons (représenta­tion d’un vêtement en libre accès, NDLR) ».

LIVRE. Pour son dernier roman, En garde (Ed. Flammarion, août 2023), Amélie Cordonnier est l’invitée des rencontres littéraire­s, samedi 23 mars au Croisic, en partenaria­t avec la librairie Les Cerfs-Volants.

La narratrice de ce roman a promis à ses enfants et à son mari de raconter ce qui a déchiré leur vie de longs mois durant. Trois ans après les faits, Amélie Cordonnier tient parole et remonte le temps jusqu’à ce jour où tout a commencé. Il y a d’abord eu un courrier, pris pour une mauvaise plaisanter­ie. Alertée par un appel pour maltraitan­ce, la protection de l’enfance la convoquait en famille à un rendez-vous visant à s’assurer que son fils et sa fille étaient bien en sécurité dans leur foyer. Un simple coup de fil, de surcroît anonyme, pouvait donc provoquer l’envoi d’une lettre officielle vous mettant en demeure de démontrer que vous êtes de bons parents ? Oui. La machine était lancée, et rien ne semblait devoir l’arrêter. Car comment prouver qu’on aime ses enfants ?

Dans En garde, Amélie Cordonnier continue d’explorer ce qui se passe — et se cache — dans l’intimité familiale. Elle met en scène l’étau qui se resserre autour d’une famille sous surveillan­ce, dans une course aussi effrayante que haletante.

Amélie Cordonnier est journalist­e littéraire et l’autrice de Trancher, Un loup quelque part et Pas ce soir (Flammarion, 2018, 2020 et 2022).

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