Avenir des criées : quatre scénarios étudiés
Lancée en décembre 2023 par Les Ports de Loire-Atlantique, la restitution de l’étude sur l’optimisation s’est tenue le 22 mars.
L’étude menée par les cabinets Via-Aqua et Mer Conseils doit proposer des axes d’optimisation permettant de répondre à deux objectifs : assurer l’avenir de la filière pêche en LoireAtlantique et amener la SAEML Loire-Atlantique Pêche et Plaisance à l’équilibre économique. Quatre scénarios d’évolution des deux criées ont été concertés lors d’ateliers dans lesquels étaient présents des acteurs de l’ensemble de la filière des deux ports de pêche. «Aucun scénario ne fait consensus à ce jour et ne permet d’atteindre de façon certaine les deux objectifs recherchés », indique le Département.
Scénario « LCLT1 bis »
Maintien des deux criées avec une sous-délégation confiée à un collectif d’acteurs du Croisic ayant un projet de diversification des activités et pas de viviers à La Turballe. Les ventes des deux criées sont simultanées. Principaux avantages et écueils de ce scénario : la vente est maintenue au Croisic et à La Turballe. Qui porterait le projet de sous-délégation, et quels délais de mise en oeuvre ? La « séparation » des deux criées est actée de manière pérenne. Les Croisicais peuvent développer leur projet, mais qui n’est pas incompatible avec l’organisation de la SAEM LAPP aujourd’hui. Potentielle mise en concurrence des criées ne répondant que partiellement aux besoins des acheteurs et des transporteurs. Les Turballais demandent à débarquer et vendre leurs crustacés à La Turballe (actuellement la vente se fait au Croisic) ce qui conduirait à une réduction du principe de spécialisation des criées.
Scénario « LCLT1 »
Maintien des deux criées avec débarque et installation de viviers à La Turballe. Les ventes des deux criées sont simultanées. Principaux avantages et écueils de ce scénario : la vente est maintenue au Croisic et à La Turballe. Les Turballais peuvent vendre leurs crustacés à La Turballe. Quelles économies pour la SAEM LAPP ? Quels impacts sur la logistique ? Potentielle mise en concurrence des criées ne répondant que partiellement aux besoins des acheteurs et des transporteurs.
Scénario « LCLT2 »
Maintien des deux criées avec renforcement de la spécialisation des criées (vivant au Croisic et produits à volume à La Turballe), et déplacement de la criée actuelle de La Turballe dans les bâtiments de Garlahy réaménagés. Les ventes des deux criées sont simultanées. Principaux avantages et écueils de ce scénario : la vente est maintenue au Croisic et à La Turballe. Les Turballais ne peuvent pas vendre leurs crustacés à La Turballe. Des coûts d’exploitation sont mieux maitrisés. Mais ce scenario ne répond que partiellement aux besoins des acheteurs et des transporteurs. À terme, une criée modernisée à La Turballe, ouvrant la perspective d’une meilleure attractivité pour les acheteurs, mais dans quels délais et avec quels financements ? Un scénario propose la fermeture d’un point de vente avec maintien de deux points de débarque.
Scénario « LT4 »
Le bâtiment Garlahy à La Turballe est réaménagé/étendu et optimisé (installations et méthodes). Il accueille l’ensemble des productions de La Turballe et du Croisic en débarque directe ainsi que les ateliers de mareyage et des viviers. Une vente unique est mise en oeuvre à La Turballe pour l’ensemble des productions utilisant une version avancée du logiciel de vente et la visualisation des lots à distance.
Le Croisic devient une pépinière d’entreprises «produits vivants », bénéficiant de la prise d’eau et des viviers. Certains d’entre eux peuvent être mis en location pour un stockage d’appoint à la disposition des pêcheurs professionnels. Principaux avantages et écueils de ce scénario : la vente ne se fait plus au Croisic. La débarque se fait sur les deux ports de pêche. La SAEM LAPP fait des économies de charge importantes. Les délais de l’aménagement de Garlahy à La Turballe nécessitent de maintenir un temps la vente au Croisic (la criée actuelle de La Turballe ne permet pas en permanence d’accueillir le cumul des débarques de La Turballe et du Croisic). Avec toujours l’interrogation des financements de l’aménagement de Garlahy.