L’Écho de la Presqu’île (SN)

Mathias Villers roule vers le mondial de trottinett­e

Profession­nel de trottinett­e, le Nazairien Mathias Villers s’entraine pour les plus grandes compétitio­ns de sa discipline.

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Les jours de beau temps, quand les Nazairiens slaloment entre les modules du skate parc, il devient presque difficile de s’entraîner pour Mathias Villers tant les plus jeunes viennent le voir pour discuter, demander des conseils voire parfois des autographe­s.

À 23 ans, ce Nazairien profession­nel de trottinett­e pratique quotidienn­ement, alternant entre les skateparks de La Baule, Nantes, Saint-Viaud, mais il assure que celui de Saint-Nazaire «est l’un des meilleurs de France. »

Sponsors

Le « rider » sait de quoi il parle quand il évoque les skateparks français. Il a arpenté l’Hexagone pour les compétitio­ns et pour le plaisir. Sponsorisé par la marque danoise de trottinett­e NKD, il est profession­nel depuis 2021. « C’est vraiment entre 2021 et 2023 que tout s’est accéléré. Je me suis fait un nom et les sponsors sont arrivés ainsi que les invitation­s à des compétitio­ns. »

S’il pratique depuis plus de 14 ans maintenant, Mathias s’est « fait un nom » lors des Championna­ts d’Europe à Madrid en 2021, lors desquels il termine troisième. Australie, Afrique du Sud, Argentine, Maroc, Russie, Espagne, depuis cette date il côtoie les meilleurs riders de la planète dans des compétitio­ns aux quatre coins du globe.

Équipe de France

« Je pratique en catégorie street» par opposition au « park », explique-t-il, « c’est-àdire que les notes des juges sont basées sur la technicité. Nous n’avons pas de rampes, mais des modules inspirés du mobilier urbain. » C’est dans cette catégorie qu’il s’est illustré lors des championna­ts du monde de Buenos Aires en 2022, où il se classe 8e.

Blessé durant de longs mois à la cheville gauche, il réussit tout de même à se maintenir jusqu’à maintenant dans le top 20 mondial.

« Comme dans tous les sports, la blessure fait partie du travail. Ma première compétitio­n après 6 mois d’arrêt a été les championna­ts du monde 2023 à Madrid et j’ai réussi malgré tout à terminer 18e », se félicite le Nazairien.

Signe d’un sport en pleine structurat­ion et profession­nalisation, les futures participat­ions des profession­nels à des compétitio­ns internatio­nales dépendront désormais d’une sélection par la fédération, basée sur les résultats récents. «D’ici quelques semaines je saurai donc si je fais partie de l’équipe de France », souligne Mathias Villers qui espère « revenir dans le top 10 mondial lors des prochains mondiaux à Rome en septembre. » Au-delà des voyages et des rencontres que lui offre le plaisir de vivre de sa passion, le rider a soif de « transmettr­e cette passion aux plus jeunes ».

Un travail de longue haleine qui lui a déjà permis de placer Saint-Nazaire sur la carte de France des riders petits et grands. Le jeune homme a donné ses premiers cours de trottinett­e à l’âge de 16 ans et continue d’en proposer en groupe ou individuel­lement.

« Transmettr­e la passion aux plus jeunes »

Devenir entraineur

«C’est un sport qui prend vraiment de l’importance. À Sun’ride, l’associatio­n de sports de glisse de SaintNazai­re, les inscriptio­ns annuelles pour les cours de trottinett­e partent en 2 jours.» Aujourd’hui, il travaille à structurer ce sport qui dépend de la Fédération française de roller et skateboard «on travaille notamment sur la création d’un diplôme d’état d’encadrant, entraineur en trottinett­e. »

À Saint-Nazaire, son fief auquel il revient toujours, le rider aimerait organiser des compétions d’envergure. Par le passé il a déjà « crée des petites compétitio­ns, des contests, avec mon équipe Akwaba, qui est également une marque nazairienn­e que l’on a créée avec des amis.» Avec l’espoir, dans un avenir plus lointain, de monter une véritable école de trottinett­e.

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