L’Écho de la Presqu’île (SN)

À vos soins a mesuré l’impact de son camion Marsoins, et il est puissant

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La fête de Lutte Ouvrière revient à Saint-Nazaire ce samedi 6 avril. Cette année, élections européenne­s obligent, elle sera également une étape de la campagne de Nathalie Arthaud, chef de file de LO pour ce scrutin.

La manifestat­ion commencera à 16 h, à l’alvéole 12. À 16 h 30 sera présentée l’exposition «Israël-Palestine deux peuples dans le piège sanglant créé par l’impérialis­me ». À 18 h, Nathalie Arthaud mènera un débat.

Après l’apéritif et le repas, prévus à 19 h 30, un grand cabaret commencera à 20 h 30 avec Guitare Rose et ses reprises radio nostalgie, le duo de l’Inter pour voyager dans le monde entier, et le rap social de Stan Fort. À 21 h 30, ce sera l’heure du karaoké. À 22 h 30, place au Poulpe aux platines.

Expression­s politiques

De nombreux thèmes seront également abordés lors des expression­s politiques : Israël-Palestine : deux peuples dans le piège sanglant créé par l’impérialis­me ; Ukraine, arène sanglante de la rivalité entre Otan et Russie; le parti révolution­naire ; l’internatio­nalisme.

Parmi les animations organisées : escape game, réalité virtuelle, jeux…

Le Marsoins, c’est quoi ? Depuis sa création en 2017, le camion prévention tout en couleurs de l’associatio­n À vos soins fait partie du paysage nazairien. À l’intérieur du poids lourd, on trouve un cabinet médical qui permet aux différents praticiens d’exercer contrôles et prévention. Un jour l’audition, le lendemain, les dents, l’autre, les yeux; un jour, la Bouletteri­e, le lendemain, Prézégat, un autre, Kerlédé. Gratuiteme­nt, sans rendez-vous, les habitants, quelquefoi­s éloignés du système de soins, peuvent bénéficier d’un bilan, qui peut les amener à consulter un spécialist­e.

Et ça marche ?

Au premier abord, on a envie de dire oui. En effet, depuis 2017, le Marsoins nazairien a fait des petits. Trois autres camions remplissen­t aujourd’hui la même mission dans d’autres territoire­s : Châteaubri­ant, Redon, une partie du Finistère. «Nous allons bientôt en inaugurer un cinquième à La Roche-sur-Yon, annonce Nicolas Blouin, co-directeur d’A vos soins. Et un autre est envisagé dans le centre Bretagne avec Pontivy en 2025». Une vraie marque de confiance des institutio­ns.

Est-ce justifié ?

C’était tout l’objet de l’étude d’impact que l’associatio­n a mené sur son activité depuis les débuts du Marsoins. Et les chiffres sont parlants : plus de 8800 dépistages ont été menés en 7 ans, dont plus de 5300 sur Saint-Nazaire seulement. Avec des profils de personne très variés. « On touche tout le monde et de tous les âges », note le co-directeur. Avec un accent tout de même sur celles sans médecin traitant, représenta­nt plus de 10 % des personnes accueillie­s à SaintNazai­re. Et un peu moins de la moitié ont été orientées vers le soin.

Est-ce suivi de faits ? C’est souvent la question posée sur des actions de prévention contre le Marsoins. Oui, mais après ? Eh bien après, « on a un retour ». Et il est fort : 65 % des personnes ont enclenché une démarche dans l’année après une consultati­on dans le Marsoins. « La Sécurité sociale recontacte aussi les gens éloignés du système de soins ».

Est-ce suffisant ?

Pas pour Nicolas Blouin, qui espère lui « un changement de paradigme » avec la notion de prévention. «En étant suivi, on coûte moins cher au système de sécurité sociale ». En 2017, le Marsoins détonnait, mais «il faut que l’on passe aujourd’hui de l’innovation au droit commun. C’est cela qui permettra aussi de réduire les consultati­ons ».

Coralie DURAND

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