L’Écho de la Presqu’île (SN)

Des bureaux d’études au mochi, Matthieu ouvre sa pâtisserie

Matthieu Meneuvrier a ouvert mardi 9 avril son salon de thé dans le centre-ville de Saint-Nazaire. On y déguste des mochis, une pâtisserie japonaise à base de riz gluant.

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Un nouveau commerce a ouvert mardi 9 avril dans le centre-ville de Saint-Nazaire. Le salon de thé Mon mochi s’est installé dans le centre commercial du Paquebot, à la place du magasin de lingerie Miss Purple. Un retour aux sources pour Matthieu Meneuvrier qui est originaire de la cité navale.

Cela fait plusieurs années qu’il avait envie de revenir dans sa ville natale. « J’étais lycéen à Aristide-Briand, je suis amoureux de Saint-Nazaire. Avec ma famille, on avait très envie de revenir ici. J’aime la mixité, la culture, le côté portuaire de cette ville. »

Alors quand il a décidé d’ouvrir son propre commerce, il ne se voyait pas le faire autre part. « C’était dans le centre-ville ou rien. Et le Paquebot c’est toute mon adolescenc­e ! »

C’est en 2017 lors d’un voyage au pays de Soleil levant que Matthieu Meneuvrier a découvert les mochis. « J’ai adoré la texture que l’on ne retrouve pas dans nos pâtisserie­s. »

De retour en France, le quadragéna­ire qui travaillai­t dans des bureaux d’étude en tant que projeteur a eu envie de changement. « J’en avais marre de passer ma vie devant un écran. J’avais besoin d’indépendan­ce ! »

Son rêve ? Ouvrir un restaurant de sushis servis au comptoir comme au Japon. Mais le Covid a fait voler en éclat ses projets. « J’étais inscrit en avril 2020 dans une école à Tokyo. La formation a été annulée. »

Sur les marchés

Le Nazairien se met alors à travailler le mochi. « Comme on avait du temps pendant le confinemen­t, j’ai suivi des formations en ligne, me suis exercé chez moi. » Fin 2020, il fait ses armes sur les marchés de l’île de Ré où il vit. « Cela a bien plu, cela m’a permis de me faire la main. » Après quatre ans passés au grand air, il a eu envie d’avoir son propre local. « Les marchés c’est bien, mais au bout d’un moment j’ai eu envie d’avoir plus de confort, de pouvoir recevoir les gens, échanger avec eux. »

Car avec ses pâtisserie­s, Matthieu souhaite partager sa passion pour le Japon. « J’adore cette culture, leur cuisine, je ne lis presque que des livres de littératur­e japonaise. »

Matthieu Meneuvrier brasse même chez lui du saké. « Je suis sommelier en saké. » Dans sa boutique, il proposera des ateliers découverte de cette boisson alcoolisée traditionn­elle japonaise élaborée à partir de riz. « Je veux apporter le vrai Japon à Saint-Nazaire. »

Sur place et à emporter

Dans le salon de thé Mon mochi, on pourra emporter ses mochis ou s’installer dans la petite salle pour déguster une pâtisserie et boire un thé importé du Japon. Tout en regardant

Matthieu Meneuvrier à l’oeuvre derrière son comptoir.

Sa spécialité, c’est les daifuku (grand bonheur en japonais). « C’est une pâtisserie avec très peu de sucre, sans matière grasse ni gluten. » Pour les réaliser, il travaille de la pâte de riz gluant et des haricots rouges ou blancs. « Pour le petit clin d’oeil, j’utilise de la mogette. » Une base qui est ensuite aromatisée. Yuzu, thé matcha, chocolat... Matthieu proposera chaque jour des parfums différents. « C’est déclinable à l’infini. Je dois avoir quarante recettes différente­s. Je ferais tout au jour le jour avec des produits les plus locaux possibles. »

Avec sa texture élastique, le mochi est un produit un peu déroutant. « Mais il est très vite addictif », sourit le commerçant. Pour ceux qui ne succombera­ient pas aux mochis, le pâtissier proposera des gâteaux plus traditionn­els, mais toujours avec une « petite touche japonaise ».

« Je veux apporter le vrai Japon à SaintNazai­re »

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