Rencontre avec la photographe Maud Bernos
Jusqu’au 1er juin, la photographe Maud Bernos présente au Quartant 10 portraits issus de sa célèbre série Tous les marins ont les yeux bleus.
LA TURBALLE
La rencontre entre Maud et Maelle Baylion, la créatrice du café-coworking Le Quartant, a été une véritable évidence parsemée de petits clins d’oeil du destin. « Je souhaitais accueillir un photographe dans mes locaux, afin de participer au Parcours artistique de La Turballe », explique Maelle. « J’ai discuté plusieurs fois de son travail que j’admirais, avec l’un de mes clients lui-même photographe, connu dans le milieu sous le nom de Korop, sans oser la contacter. Le hasard a fait qu’un matin, mon client a eu la surprise de découvrir le livre de Maud Tous les marins ont les yeux bleus, dans la vitrine de la librairie voisine et me l’a offert. C’était le jour de mon anniversaire. Après un enchaînement de petits signes, j’ai enfin osé la contacter et tout est allé très vite ».
Maud poursuit : « Maelle a été tellement pleine d’enthousiasme et est si solaire et positive, que j’ai dit oui tout de suite. En général, j’expose plutôt dans de grands lieux ».
Portraits argentiques
Maud est issue d’une famille venant de la voile et son nom a une résonance toute particulière à La Turballe, après la disparition tragique en 2020, de son petit frère Blaise, alors qu’il préparait la mini-transat.
« Le projet Tous les marins ont les yeux bleus est né de ma fascination pour les marins du Vendée-Globe », confie Maud, qui est photographe professionnelle depuis près de deux décennies. « J’ai été complètement captivée par leur détermination et leur courage ». Réalisée en argentique, cette série de 39 portraits en noir et blanc, parmi lesquels, Tanguy de Lamotte, Kito de Pavant, Eugène Riguidel et tous les plus grands, offre un témoignage authentique de la force et de la détermination de ces marins qui bravent les océans. Ce travail de longue haleine a nécessité près de 29 mois de préparation et une coordination minutieuse avec les marins eux-mêmes.
«Ce que font ces marins est complètement fou. Il y a plus de gens qui ont été dans l’espace, que de gens qui ont participé au Vendée-Globe ! En tous les cas en 2012 », souligne Maud.
27 654 km parcourus
Pour réaliser ce projet, Maud a parcouru 27 654 km, envoyé plus de 1 800 mails et passé plus de 2000 coups de téléphone. L’aventure a donné naissance à une grande exposition et à la sortie d’un livre.
Dans ses futurs projets,
Maud aimerait réaliser le même type de travail avec un autre milieu professionnel, elle rêve déjà des chantiers de l’Atlantique et de ses métiers incroyables. Maud dévoile également une autre facette de son talent avec sa série plus récente, Carnet de bord de mer. Dans cette série plus intime, elle capture la croissance de son fils et témoigne de l’érosion côtière. «Dans mes photographies, je cherche à capturer à la fois la beauté et la cruauté de la nature. J’ai besoin de rêver et de poétiser la dureté du monde pour la rendre supportable ».
Un dimanche par mois, Guérande invite le public à porter un regard particulier sur un aspect du patrimoine et de l’architecture de la ville. La prochaine visite se déroulera ce dimanche (15 h) et proposera un parcours musical dans la cité médiévale. Guide-conférencière, Elise emmènera le public découvrir la cité médiévale au rythme des instruments, du chant et de la danse de l’époque médiévale. Cette balade mènera d’abord les visiteurs dans la collégiale Saint-Aubin où vous ils pourront admirer les vitraux et repérer les anges musiciens qui jouent des instruments anciens aux noms intrigants : rebec, orgue portatif, chalumeaux… Ils poursuivront leur parcours par le carrefour de la Psalette, lieu d’apprentissage de la musique sacrée puis par la Place du Pilori, carrefour commercial de la cité où la musique profane était présente, notamment avec le rebec, instrument des musiciens ambulants. Enfin, ils termineront leur parcours au son de la veuze, instrument typique du Pays guérandais. Un échange avec les musiciens permettra de connaître les secrets de cette petite cornemuse traditionnelle.