La jeune lycéenne gagne son ticket pour la finale nationale d’éloquence
Lycéenne à Saint-Nazaire, Enora Reuche va concourir en finale du concours d’éloquence du Lions Club fin mai. Elle représentera la Bretagne et Pays de la Loire.
«Qui n’a jamais pétri et enfourné ne connaît point ce que coûte le pain». Cette citation de Bernard Clavel vous semble un peu absconse ? C’est pourtant là-dessus que les lycéens volontaires ont dû plancher pour candidater au 36e concours d’éloquence du Lions Club.
Cela a en tout cas bien inspiré l’une d’entre elles. Enora Reuche, élève de première au lycée Notre-Dame d’Espérance, a gagné le premier prix régional et va disputer la finale les 23 et 24 mai prochains à Orléans.
«Cela me faisait envie »
Au premier coup d’oeil, on a du mal à imaginer la jeune Pornichétine discourir pendant 8 à 10 minutes, sans notes, sur l’expérience, la valeur de l’effort, la distinction entre théorie et pratique — oui, la citation de Bernard Clavel parle de tout cela.
Ce serait une belle erreur : sa détermination a eu raison de ses premières impressions. En effet, elle est aussi resté un peu circonspecte à la lecture du thème. « Mais faire un discours, parler au public… cela me faisait envie ».
Elle a donc planché sur ses arguments, ses références, sa démonstration. « Le jury m’a d’ailleurs dit que le discours était bien écrit», souffle-telle. La gestuelle pour capter l’auditoire est venue assez facilement, grâce aux ateliers théâtre auxquels elle participe depuis deux ans à la MJC de La Baule. Effectivement, à regarder sa prestation, on voit l’adolescente transfigurée.
Gagner en confiance en soi
« À partir du moment où elle avait décidé de se mettre au travail, on a senti qu’elle franchissait un cap». Gaëtane Guelzec n’est pas peu fière, même si la professeure de philosophie de Notre-Dame d’Espérance rappelle très vite que «ce sont les élèves qui écrivent leur discours, ce sont leurs idées ». Ils étaient ainsi quelques-uns à se préparer au lycée. « Enora a fait la différence avec des élèves de terminale grâce à son travail ».
Ce discours, l’adolescente va le prononcer une nouvelle fois à Orléans fin mai. « C’est rassurant de venir avec le même thème, on aura pu retravailler les points à améliorer », note la jeune fille.
La professeure y voit surtout une nouvelle étape dans l’évolution de la lycéenne. « On sent qu’avec ce concours, les élèves prennent confiance en eux, apprennent à s’exprimer ». Ce qui n’est pas anecdotique en ces années d’examen. «Le grand oral, finalement, ce n’est rien ! »