L’Écho de la Presqu’île (SN)

CRS absents : La Baule prend des mesures pour cet été

En raison des Jeux olympiques, la Côte d’Amour ne bénéficier­a pas au moins jusqu’au 11 août de l’habituel renfort d’une compagnie de CRS.

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« Ce soir, nous pouvons dire avec quasi certitude qu’avant la fin des Jeux olympiques de Paris le dimanche 11 août, nous ne bénéficier­ons pas cet été du renfort d’une compagnie de forces mobiles à poste, qui nous est pourtant bien utile à cette période de l’année où notre population est multipliée par 10 par justement la mobilité, la migration de la population. C’est la raison d’être des forces mobiles qui n’est pas appliquée cette année », a déploré Franck Louvrier, le maire de La Baule, lors du dernier conseil municipal vendredi 19 avril.

« Gouverner, c’est prévoir. Aussi, nous avons su anticiper ce problème depuis quasiment la fin de la saison précédente. Nous ne pourrons pas nous substituer complèteme­nt aux forces républicai­nes, mais il convient quand même de mettre en place tous les moyens possibles pour assurer une sécurité sur notre territoire », a poursuivi le premier édile.

«Pour répondre à ces attentes, anticiper, multiplier le nombre de patrouille­s dans les temps forts et adapter les modes de fonctionne­ment, la police municipale renforce ses effectifs pour continuer d’assurer également ses missions de proximité, de surveillan­ce et de rassurance sur l’ensemble de la ville. »

Pour la période estivale, ce seront ainsi 36 personnes qui seront sous l’autorité de son directeur Franck Tonnelier, dont une partie de l’effectif sera nouvelleme­nt habilitée à faire usage de l’armement létal (mortel — NDLR —).

La police municipale va par ailleurs adapter ses horaires pour tout l’été : les personnels auront une présence effective sept jours sur sept avec une extension en soirée et dans la nuit.

Surveillan­ce de la plage

Le maire promet qu’elle va également multiplier ses missions de présence des lieux fréquentés (gares, marchés, zones commerçant­es…). Quant à la brigade équestre, elle sera déployée et renforcée. Ses horaires seront également adaptés aux besoins.

« Au passage, l’externalis­ation du contrôle du stationnem­ent va permettre de concentrer les ASVP (agents de surveillan­ce de la voie publique) et la police municipale sur des missions de proximité (contact, surveillan­ce des sites fréquentés, vigilance incendie…) », glisse Franck Louvrier.

Le dispositif H-CALL (ou bouton d’alerte) est reconduit pour les commerces qui en font la demande.

En parallèle, il y aura au CSU (Centre de supervisio­n urbaine) trois opérateurs vidéo saisonnier­s opérationn­els continuell­ement tout l’été « pour exploiter au mieux le parc vidéo et orienter les patrouille­s en temps réel ».

«Et comme nos polices, nationale et municipale, travaillen­t en complément­arité, elles vont renouveler leur collaborat­ion en matière de prévention des cambriolag­es par des opérations communes d’informatio­n auprès de la population mais aussi de patrouilla­ge sur la ville dont le secteur de la gare. »

Autre mission nouvelle pour la police municipale, la prise en charge de la surveillan­ce générale de la plage pour compenser l’absence des CRS plage.

« Pour pallier l’absence des CRS maîtres-nageurs sauveteurs, nous avons recruté 36 maîtres-nageurs sauveteurs civils, placés sous l’autorité d’un ancien CRS MNS », a également annoncé le maire.

Les 6 postes de secours habituels seront bien ouverts sur une amplitude horaire 12 h 30 – 19 h, « et nous avons loué cette année 5 semi-rigides pour la sécurité du plan d’eau ».

Un coût de 150000 €

« Nous reconduiso­ns et renforçons le dispositif Vigiplage sur la période du 15 juin au 1er septembre : cinq agents de sécurité privée seront présents chaque nuit sur la promenade de mer, accompagné­s par un équipage cynophile », a également listé l’élu.

« Nous reconduiso­ns de la même façon le plan Vigiforêt qui sollicite la Réserve communale de sécurité civile (RCSC) pour surveiller la forêt d’Escoublac, site particuliè­rement sensible. »

« Autre mesure, et non des moindres, nous avons déjà pris et allons continuer de prendre un maximum de précaution­s pour clôturer les sites susceptibl­es de pouvoir être occupés illégaleme­nt par des gens du voyage, en coopératio­n avec les agriculteu­rs concernés », a déclaré Franck Louvrier.

« Les moyens d’agir efficaceme­nt»

« Évidemment, tout ceci a un coût, 150000 €, mais j’estime que la sécurité des biens et des personnes n’a pas de prix. Et avec mes collègues de Pornichet et du Pouliguen, nous gardons espoir que l’État soit présent durant cette période estivale d’une façon ou d’une autre. Les 75 personnels du commissari­at de La Baule, eux, ne bougent pas, c’est une certitude, et les renforts estivaux habituels arrivant de Nantes devraient quand même être présents, ce qui est rassurant», estime l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy.

« Enfin, le ministère de l’Intérieur a évoqué la possibilit­é d’une compagnie de CRS présente à l’échelle du départemen­t, qui interviend­rait en fonction des nécessités, sorte de brigade “volante” d’interventi­on. »

Franck Louvrier ne cache néanmoins pas sa préoccupat­ion quant au bon déroulemen­t de la saison estivale face à cette absence de renfort de CRS. Mais «nous nous sommes donné les moyens de pouvoir agir efficaceme­nt avec une vigilance accrue. »

C’est le montant récolté lors de la vente aux enchères organisée au restaurant Le Grain de folie le 18 avril dernier par le Lions club Paris Vent d’Ouest (PVDO) au profit de Ceuzinha Gomes Sa, jeune athlète qui tente de se qualifier pour les Jeux paralympiq­ues. Les lots étaient offerts par des commerçant­s baulois. « Ceuzhina ne bénéficie d’aucune aide financière publique en dehors de nos actions », indique le Lions club PVDO qui a jusqu’à présent réussi à collecter 67 703 €. La jeune femme s’apprête à disputer les championna­ts du monde de para-athlétisme qui vont se disputer à Kobe (Japon) du 17 au 25 mai. Ceuzinha Gomes Sa fait également partie des des sportifs choisis par la Ville de La Baule pour porter la flamme olympique le mercredi 5 juin dans la ville.

Des policiers municipaux avec des armes létales

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