La place des Salines «n’est utilisée qu’au quart de ses capacités»
Changement à la tête de Quartiers d’avenir. « J’ai beaucoup d’activités en parallèle, ici à La Baule, mais aussi à l’étranger, en plus de cette présidence d’association que j’assurais depuis 2013. Il me fallait faire des choix pour garder du temps pour la vie de famille. Et c’est bien de permettre à d’autres d’assurer des responsabilités et de renouveler le bureau, pour changer la manière de voir les choses», explique Jacques Renaud.
«Loin des yeux, loin du coeur»
Son successeur Patrick Nussmann, élu lors de la dernière assemblée générale le 5 avril dernier, est ravi de reprendre le flambeau : « C’est beaucoup de travail, mais aussi du plaisir », indique l’Alsacien d’origine.
Pour ce dernier, devenu définitivement Baulois en 2015, cinq sujets concernent le périmètre géographique de l’association : «le résidentiel, la zone commerciale, la zone artisanale, la gare et l’entrée de ville». Jacques Renaud abonde : « Ces quartiers ne sont pas regardés, alors qu’ils représentent les dernières capacités de développement possibles en matière de logement. Il nous faut construire quelque chose d’attractif et harmonieux pour les 20 ans à venir en pensant stratégie à long terme », martèle le conseiller municipal baulois. L’ancien et le nouveau présidents relèvent par ailleurs trois problématiques inhérentes à l’association, forte de 250 adhérents et regroupant autour de 3500 habitants entre la voie ferrée et Kerquessaud, la Route bleue et l’avenue de la
Morandais.
En premier lieu, le déménagement des ateliers municipaux, qui n’en finit pas d’être repoussé. Prévu pour 2026, Jacques Renaud s’inquiète de la « lenteur » des avancées sur ce projet. « Rien ne bouge et la promenade de mer est devenue la priorité », se désole celui qui est aussi conseiller communautaire à Cap Atlantique. « Loin des yeux, loin du coeur. Mais c’est d’autant plus étonnant qu’on manque cruellement de logements sociaux», se désole ce dernier. Pour mémoire, le déménagement des ateliers municipaux vers Kerquessaud devrait libérer une surface d’environ 16 hectares, dont 5 constructibles, permettant la construction de 250 logements.
L’association prône également la mutation de la place des Salines en un véritable pôle sportivo-culturel, fonctionnel, sécurisé, esthétique et végétalisé.
« 15 demandes par mois »
À ce jour, l’espace est utilisé «au quart de ses capacités», selon Jacques Renaud. « C’est d’autant plus important que la place côtoie l’entrée de ville », abonde Patrick Nussmann. De même pour la zone commerciale attenante, qui pour ce dernier, est «le noeud du problème. Ça s’engorge systématiquement, car ça n’est plus adapté ».
L’association a d’ailleurs élaboré une étude à l’attention de la mairie pour refluidifier l’ensemble avec plan de circulation voitures, vélos et piétons, de stationnement, de nouvelles bretelles d’entrées et de sorties. En dehors de ces trois axes, les habitants de ces quartiers peuvent faire part de leurs préoccupations quotidiennes auprès de l’association. «Nous recevons autour de 15 demandes par mois et 95 % d’entre elles sont résolues par la municipalité dans un délai raisonnable », évalue Patrick Nussmann, soucieux de représenter les habitants et de créer du lien social.