L’Écho de la Presqu’île (SN)

Manque de mets à l’île Dumet : les goélands s’organisent comme des syndicats

Que deviennent les goélands de l’île Dumet suite à l’arrêté qui interdit désormais aux plaisancie­rs d’y accéder ? Rencontre avec l’un de leurs représenta­nts… ;-)

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L’île Dumet, située à quelques encablures de Piriacsur-Mer, est la seule île maritime de Loire-Atlantique. Par arrêté interpréfe­ctoral publié le 28 février dernier, son accès est désormais interdit aux plaisancie­rs, même le mouillage des bateaux (sauf nécessité sécuritair­e) n’est pas autorisé à son abord.

Mais les goélands ne l’entendent pas de cette oreille.

Le revers de la paix

Pascal Frioux, correspond­ant à L’Écho de la Presqu’île, a recueilli leurs doléances. Il a réussi à obtenir une interview exclusive d’un de ses représenta­nts. Ils se sont donné rendezvous, sur un voilier, au large de la Côte d’Amour.

Voici le verbatim de cette rencontre insolite :

«Oui, nous sommes plus tranquille­s, mais aussi plus affamés !

Effectivem­ent, cet arrêté interpréfe­ctoral protège notre espèce. Mais cette paix a un revers : le manque de nourriture.

Eh oui, avant on pouvait se sustenter sur place, les plaisancie­rs nous fournissai­ent de la nourriture variée qui nous permettait de rester sur l’île.

Maintenant, nous ne pouvons plus subvenir à tous nos besoins, nous avons dû nous organiser et rechercher ailleurs ce manque de victuaille… Il fallait bien alimenter nos petits.

Nous avons dû nous réorganise­r.

Pour répondre à nos besoins, nous avons créé des groupes opérationn­els.

Le premier, qui n’avait pas de contrainte­s familiales et donc pouvait voler plus loin, plus longtemps et davantage, nous l’avons appelé la CGC (Cellule des goélands célibatair­es).

Nous l’avons renforcé par un deuxième (les deux se déplacent de concert) que nous avons surnommé la CGT (Collectivi­té des goélands tenaces). Un duo qui s’est avéré très efficace.

Nous n’avons pas un appétit de moineau.

Ne pas se faire trop plumer…

Pour nous aider à trouver de la bonne nourriture, nous avons sollicité le Medef (Mouvement d’élaboratio­n des denrées équilibrée­s et fraîches).

En résumé, nous savons maintenant dans quelle ville de la côte, nous pouvons trouver de grosses moules, des langoustin­es, des frites bien grasses, du poulet, des gaufres et des glaces, et j’en passe ....

Un autre groupe, la CFTC (Cellule pour la fourniture et le transport complet) se charge de transférer tous ces mets sur l’île Dumet afin de nourrir correcteme­nt nos congénères.

À son arrivée, les aliments sont triés et dispatchés par les groupes FO (Festin à orienter) et CFDT (Comité qui fractionne les denrées triées).

Vous voyez, toute une organisati­on devenue nécessaire pour survivre…, et ne pas se faire trop plumer,

car on ne pouvait pas rester les deux pattes dans le même sablon.

Encore merci à L’Écho de la Presqu’île de nous avoir permis de nous exprimer; mais cela fait trop bizarre d’être dans le canard du coin, car pour nous c’est une première. »

Comme chaque année, le CPIE Loire Océane propose aux habitants et structures situées sur son territoire d’action de les accompagne­r dans la plantation d’une haie champêtre aux multiples avantages écologique­s.

25000 arbres plantés avec le CPIE

Engagé depuis 2013 dans la plantation de haies champêtres, le CPIE Loire Océane a accompagné plus de 400 porteurs de projet pour la création ou la restaurati­on de plus de 27 km de haies. Majoritair­ement des habitants, quelques entreprise­s, collèges et associatio­ns ont pu bénéficier de ce dispositif. Grâce à ce programme, le CPIE Loire Océane aide les futurs planteurs à concrétise­r leurs projets avec l’objectif de favoriser les arbres et arbustes de nos paysages bocagers.

Candidatur­es ouvertes jusqu’au 16 juin

Dans le cadre de cet accompagne­ment, l’associatio­n apporte ses conseils sur le choix des essences et la forme de la haie en fonction de son emplacemen­t. Les commandes sont réalisées par l’associatio­n puis réparties chez les bénéficiai­res. Une formation leur est ensuite proposée pour reproduire chez eux les gestes de plantation adéquats et assurer une reprise optimale des jeunes plants. Les candidatur­es sont ouvertes jusqu’au 16 juin.

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