Deux gendarmes dans son jardin… il voit rouge
Le 16 juin 2023, un Trignacais de 30 ans, en état d’ivresse manifeste, s’est mis dans une colère rouge en apercevant les gendarmes dans son jardin.
Ce sont les voisins qui ont appelé les forces de l’ordre, entendant le mis en cause se disputer avec sa compagne qui elle-même avait appelé sa bellemère et son compagnon.
Le 30 avril, il était à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Nazaire. Si nul n’est censé ignorer la loi, le trentenaire « ne savait pas que les gendarmes pouvaient pénétrer chez lui sans son autorisation». À la barre, il a reconnu : « Oui, j’étais dans l’abus d’alcool. Je ne les ai pas vu arriver, ils m’ont mis au sol, serré les menottes… j’en ai saisi un par le cou, mais pour le coup de coude de sa collègue, c’est en me relevant, sans faire exprès ». Le président mentionne que le policier a reçu deux coups de pied à la cuisse et un coup de tête à la lèvre supérieure,
Les trois membres de sa famille et lui-même se sont opposés sans succès à ce qu’il « se fasse embarquer par les gendarmes ».
Des noms d’oiseaux envers les policiers
Si sa famille, dont sa compagne présente à l’audience, s’est interrogée : « Pourquoi il boit, alors qu’il n’a pas de problème ? », cet épisode douloureux a servi de leçon au jeune homme qui a pris conscience de son addiction et a entamé des soins, comme l’expliquera son avocat, Me Denis Lambert, avant d’ajouter : « C’est la douleur qui l’a fait prononcer des noms d’oiseaux envers les policiers. Il a eu les poignets violacés. Pourquoi cette interpellation musclée, alors que tout le monde voulait qu’il s’apaise ? ». L’avocat estime qu’il y a eu « double incompréhension des gendarmes. »
Le parquet requérait un an de prison avec sursis, ce sera dix mois. S’il n’accomplissait pas le stage de citoyenneté prononcé, à ses frais, dans les six mois, ce serait deux mois de prison ferme. Le Trignacais est également condamné à verser 600 € à chacun des deux militaires.