L’Écho de la Presqu’île (SN)

Tania, productric­e et cueilleuse de plantes aromatique­s

Tania Brunelière cultive des fleurs comestible­s et plantes aromatique­s. Une fois séchées, elles sont transformé­es en tisanes, eaux florales et condiments.

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C’est son petit coin de paradis dans la campagne nazairienn­e. Couleurs et parfums foisonnent sur la parcelle de Tania Brunelière. Depuis 5 ans, la Nazairienn­e cultive des fleurs comestible­s et plantes aromatique­s bio.

AESH pendant dix ans, Tania Brunelière a eu envie de changement. D’un métier plus proche de la nature. « Je ne regrette pas du tout mes années dans les écoles, c’était un métier qui me plaisait. Mais j’avais envie d’autre chose, de travailler à l’extérieur. » C’est à la naissance de son premier enfant qu’elle a le déclic. La jeune femme a eu envie de vivre plus sainement. « J’ai commencé à m’intéresser aux bienfaits des plantes. Je me suis vite aperçue que 90% des plantes médicinale­s et comestible­s étaient importées, j’ai eu envie de relocalise­r la production. »

40 variétés

La quadra suit une formation de maraichage biologique option plantes aromatique­s et médicinale­s dans le Jura. Son diplôme en poche, elle recherche des terres où faire pousser ses fleurs. Elle finit par trouver un terrain d’un demi-hectare à l’Immaculée, route de la Pierre. « J’ai eu la chance de trouver cette parcelle aux portes de SaintNazai­re qui était cultivée en bio depuis 20 ans. C’est un privilège d’être ici, d’apercevoir des chevreuils, d’être au grand air. »

Verveine, calendula, menthe, basilic, aubépine... une quarantain­e de variétés s’épanouisse­nt, couvées par Tania. « Je réalise moi-même mes semis. Je profite aussi des espèces endémiques comme l’ortie ou la pulmonaire. »

Séchées sur place

Ici, les différente­s variétés sont cueillies fleur par fleur à la main, parfois même pétale par pétale. Un travail minutieux qui demande de la patience. « On vit au rythme de la nature. » Depuis plusieurs étés, Tania jongle avec la météo. « Je m’adapte. Mes semis sont plus tardifs. Je plante aussi plus de vivaces et essaie de faire des cultures étagées. J’ai la chance d’avoir une rivière en bord de terrain et des arbres, j’ai aussi installé des cuves à eau », remarque la paysanne.

Une fois cueillies, les fleurs et pétales rejoignent la petite cabane plantée au milieu du jardin. Là, à l’abri de la lumière, elles sont stockées sur des séchoirs. « Les plantes doivent sécher dans l’obscurité à 35 degrés maximum », explique-t-elle. Ses fleurs ont séduit plusieurs restaurate­urs de la région. Tania les transforme aussi en tisane, sel aromatisé, vinaigre... Et depuis peu des eaux florales qu’elle vend sur les marchés et sur son exploitati­on sous la marque Brin d’arômes.

Mélissa DUPIN

Les plantes sont cueillies fleur par fleur à la main

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