Un voyage extraordinaire au fil des planètes
De Sévérac à Crossac en passant par Saint-Gildas et Missillac, voyage de planète en planète à l’échelle de l’intercommunalité. Une belle idée pour les beaux jours !
À peine trentenaire (la célébration a lieu ce samedi 4 mai), le club Voyager 3 Astronomie de Sévérac regroupe des passionnés de l’observation céleste, qui sont aussi des communicants faisant connaître l’Univers dans les écoles, les centres aérés… et aiment mettre la main à la pâte.
Genèse du projet
Dès la création de l’association en 1994, ses membres ont souhaité disposer d’une maquette transportable pour leurs animations. La Terre s’est ainsi retrouvée de la taille d’une balle de ping-pong, mais à cette échelle le Soleil aurait eu un diamètre de… 4 mètres. Le déclencheur a été la construction de l’observatoire sur la commune de Sévérac, lancé en 2002 et inauguré en 2008. Le diamètre de la coupole étant de 5 mètres, il devenait possible de positionner chacune des planètes — à l’échelle bien sûr — sur le territoire de la Communauté de Communes, la plus éloignée (Neptune) pouvant être placée sur la commune de Crossac à 16 km de la coupole.
Disposant d’une labellisation AMA2009 (Année mondiale de l’Astronomie), subventionné par le Conseil départemental de Loire-Atlantique et la communauté de communes, le projet a mis un an à se réaliser entre janvier 2008 et février 2009. Une bonne quinzaine de bénévoles ont oeuvré sur des techniques et des métiers bien différents, depuis la conception des planètes — en métal pour les «petites» telluriques, en béton pour les autres — jusqu’à l’installation des socles et des panneaux sur place. Seules les bornes supportant les panneaux explicatifs (et leur impression) ont été confiées à une entreprise extérieure. Le résultat est à la hauteur des attentes, une réalisation unique en son genre qui ne demande qu’à être parcourue pour le ravissement des petits comme des grands.
La promenade commence au pied de l’Observatoire de Sévérac, à côté de la salle Galaxie. De là il faut passer devant l’église, la mairie et prendre la rue de la Gagnerie sur la gauche pour trouver Mercure, en surplomb de l’aire de jeux. Retour vers la D126, puis de nouveau sur la gauche vers le terrain de sports, et Vénus se trouve devant l’Espace jeune. Ensuite c’est la Terre, que l’on trouvera en prenant la rue Sainte-Thérèse en se rapprochant du lotissement des Vigneaux. La dernière planète tellurique (Mars) demande un peu plus de marche, elle se trouve au croisement Rue de la Station/Rue de la Butte du Clos après la gare SNCF. Première planète gazeuse — et aussi la plus grosse du système solaire — Jupiter se trouve au village de Branleix, au croisement des rues du Cougou et du Chêne (un ancien four à pain est reconnaissable juste à côté). À noter que cette première planète « bétonnée» a nécessité 70 litres de matière première…
Saturne à Saint-Gildas
Pour trouver Saturne et ses anneaux, direction Saint-Gildasdes-Bois. En arrivant par la rue des Forges le long de la voie ferrée, Saturne se dévoile devant les bâtiments de la Mission Locale et de l’Escale musicale. Béton pour la planète, plaques métalliques pour les anneaux. Direction Missillac ensuite, où il faudra presque rejoindre la 4 voies pour trouver Uranus sur la gauche devant l’Office de Tourisme, au lieu-dit «La Chinoise». Et enfin Neptune «l’autre planète bleue», située sur la commune de Crossac à 16 km de la coupole, au début de la rue Pierre Plaisance et proche de l’Autoécole Mic-Drive.
L’endroit est aussi un point de départ pour les randonnées pédestres, cela tombe bien, car c’est la fin de la nôtre !
À pied, à vélo, en voiture… dans l’Univers
Excellent prétexte à une découverte ludique de la région, cette «balade» peut donc se faire à pied, à vélo ou en voiture, mais dans tous les cas un guidage par les coordonnées GPS est fortement conseillé… « Nous avons poussé assez loin le sens du détail », déclare Sébastien Poirié, président actuel de Voyager 3 et présent dès le début de l’aventure. « Par exemple, le temps que vous mettrez à rejoindre la Terre en marchant depuis la Coupole correspond au temps que met la lumière pour aller du Soleil à la Terre (environ 8 min). Vous aurez ainsi l’impression de marcher à la vitesse de la lumière», s’amuse-t-il. Plus globalement, faire rentrer l’ensemble du système solaire dans le périmètre de la communauté de communes est un exploit peu commun, auquel sont fiers d’avoir contribué les membres de l’association, leurs partenaires ainsi que les élus territoriaux qui ont accepté de recevoir ces drôles de répliques planétaires et leurs panneaux explicatifs. Une belle réussite pour le club, et une destination de choix pour le Pays des Trois rivières !
À Sévérac, les planètes telluriques… et Jupiter