Chaucidou route de Brangouré : l’association Quickmove s’oppose au choix de la municipalité
Dans son plan Vélo qu’il a élaboré avec l’aide du cabinet d’études Résiliencités, la municipalité a prévu de créer un chaucidou sur la route de Brangouré (entre Avrillac et la RD 127 - la route Saint-André/La Baule -). Une réalisation sur 2,5 km que veut empêcher Quickmove, association andréanaise qui milite pour le covoiturage et la circulation douce.
«L’utilisation d’un chaucidou est non recommandée en raison de la géométrie de la route et de l’existence d’une solution sécurisée », vient d’écrire Quickmove au Conseil départemental.
Sur les 600 derniers mètres, l’association préconise d’utiliser le chemin communal «Les Bois de Bosseterre» qui traverse le Domaine du golf de Saint-Denac, un lotissement privé cossu.
Une route stratégique
«Cette solution nécessiterait simplement de la part du Département la remise en place de buses et une sécurisation de la traversée de la D127, une solution pour la collectivité moins coûteuse et plus sécuritaire pour les usagers que celle préconisée par la Ville de Saint-André qui comprend l’aménagement du carrefour de La Ville-au-Jau, le déplacement de la limite de la commune et la création de deux plateaux », argumente Jacky Point de Quickmove, d’autant plus déterminé que cette route de Brangouré « va devenir très fréquentée » par les cyclistes « avec l’ouverture des différentes voies douces d’interconnexion communales » (La Baule, Pornichet, Saint-Nazaire, Guérande, SaintLyphard…).
600 véhicules/jour
«Dans la proposition de Quickmove, nous sommes à sept traversées de voie entre le rond-point d’Avrillac et la route de la Ville-au-Jau avec un tracé sinueux qui augmenterait la distance de 1,2 km par rapport à l’option que nous avons choisie », rétorque le maire Mathieu Coënt.
Si Résiliencités a préconisé de ne pas retenir la solution Quickmove, c’est aussi parce qu’il estime « disproportionné » le fait de créer une piste bidirectionnelle en site propre entre Avrillac et Coicas « sur une voirie rurale où circulent au maximum 600 véhicules/jour pour une vitesse limitée à 50 km/h ».
Pour rejoindre le chemin de la Garenne, Quickmove ferait ensuite passer les vélos entre le golf et les maisons sauf que « les autorisations d’utilisation et d’aménagement du domaine privé sont hypothétiques et souvent longues à obtenir », fait valoir Mathieu Coënt qui souhaite « apporter des solutions concrètes et réalisables dans un délai raisonnable, celui du mandat que les Andréanais nous ont confié ».
Après avoir emprunté le chemin « Les Bois de Bosseterre » et traversé la RD 127, l’association a pensé utiliser le « chemin piéton de la Ville-au-Jau». « Ce fut un temps envisagé par notre majorité pour relier Pornichet, mais il est inondé quatre mois par an et soumis à des servitudes de pipeline et d’entrées de parcelles agricoles », souligne le maire.
Aménagements à partir de la fin de l’année
Tous ces points d’achoppement ont conduit à écarter le tracé de Quickmove et à opter pour un chaucidou sur l’intégralité de la route de Brangouré.
«Il sera corrélé d’une part à un abaissement des limitations de vitesse maximale entre 30 km/h et 50 km/h selon les portions et d’autre part, à la construction de nouveaux plateaux et écluses sur cette route », détaille le premier édile andréanais. Ces aménagements seront réalisés « entre fin 2024 et mi-2025 ».
Quant à ceux prévus sur la RD 127, ils devraient être livrés « d’ici fin 2025 ».
Cette opération s’inscrit « dans l’ambition de favoriser les déplacements du quotidien (“vélotaf”) en proposant avec la Carene, CapAtlantique, la Ville de Guérande et le Conseil départemental, une liaison cyclable directe à moyen terme entre les zones d’emplois de Brais et Villejames
(entre 2027 et 2028). »
«Aussi, nous avons oeuvré auprès du Département pour prioriser le déploiement d’une liaison cyclable la plus directe possible et sécurisée entre Saint-André et Guérande. Notre demande a été entendue par la collectivité départementale qui l’a positionnée dans son schéma directeur vélo 2024-2032. Les premières études devraient avoir lieu cette année», se félicite Mathieu Coënt.
Frédéric PROT