L'Echo le Regional

Alain Richard en marche

Sénateur sortant, le maire de Saint-Ouen-l’Aumône dirigera la liste Union progressis­te pour le Val-d’Oise, présentée par La République en marche.

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Alain Richard est en marche. Le sénateur sortant compte bien retrouver son fauteuil rouge au Sénat après le scrutin du dimanche 24 septembre.

L’ancien député du Val-d’Oise (1978-1993), ministre de la Défense dans le gouverneme­nt de Lionel Jospin (1997-2002), maire de Saint-Ouen-l’Aumône depuis 1977, conduira la liste Union progressis­te pour le Val-d’Oise, présentée par La République en marche. Un parti qu’il a rejoint après avoir milité au Ps pendant plus de quarante ans, longtemps dans la mouvance de Michel Rocard. Le social-démocrate a tourné le dos à un parti tiraillé « entre la ligne Hollande et la ligne Hamon » : il a rejoint Macron, « qui m’a fait la gentilless­e de me proposer de le rejoindre » et il ne le regrette pas.

À ses côtés, Sonia Yembou, 34 ans, adjointe au maire de Goussainvi­lle ; Dominique Charlet, adjoint au maire d’Enghienles-Bains ; Jacqueline Maigret, maire de Marines ; Cyril Diarra, maire de Villiers-le-Sec, Sophie Chiaramell­o, maire-adjointe d’Ermont et Régis Litzellman­n, adjointe au maire de Cergy. Tous membres de la République en marche sauf Cyril Diarra qui préfère rester sans étiquette.

Connu pour être l’un des meilleurs experts de la carte électorale française, Alain Richard préfère ne pas se mouiller quand on lui demande combien il espère de sénateurs élus. « Faire des paris, c’est difficile. Mais Emmanuel Macron a fait 38 % au premier tour aux législativ­es dans le Val-d’Oise. Leurs élus (Ndlr, les sénatorial­es sont un scrutin universel indirect, seuls les grands électeurs votent) sont-ils aux antipodes ? Il est possible que les grands votent comme les petits… ». En tout cas ce qui est sûr c’est que la donne est claire pour lui : « Notre liste déposée ce lundi matin en préfecture est la seule qui soutienne l’action du président de la République. » Et pour Alain Richard il n’y a aucune raison que les personnes qui ont accordé leur confiance à l’ancien ministre de l’Économie lui tournent le dos quatre mois plus tard. « Les électeurs savaient pour qui ils votaient. Je pense qu’ils vont se dire qu’il faut laisser sa chance au gouverneme­nt. Quel serait l’intérêt d’avoir une majorité au Sénat qui compliquer­ait ce travail ? Pas grand-chose. »

Car les critiques qui s’exercent à l’endroit du nouveau président, concernant la baisse des Apl, les pensions de retraite, la nouvelle loi travail considérée comme un « coup d’État social » par JeanLuc Mélenchon ou les baisses de dotations aux collectivi­tés locales dénoncées par les élus, Alain Richard préfère en sourire. « Il va falloir qu’on fasse de la désintox sur les dotations. Celles-ci ne baisseront pas. Quant à la loi travail, seule la Cgt s’y oppose. On verra ce qu’il en est le 12 septembre. Il faut surtout voir, comme le dit la Cpme, qu’elle va révéler un potentiel de création d’activités nouvelles. À nos yeux, les choix qui sont faits sont les bons pour libérer les énergies, donner des marges aux entreprise­s et créer de l’emploi. » « Nous voulons que le Val-d’Oise devienne un territoitr­e d’expériment­ation. Nous avons de nombreux atouts à travers notre tissu de Tpe-Pme, zone artisanale, incubateur­s », abonde Dominique Charlet.

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