La police de proximité ? Le maire dit oui !
L’annonce du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, au mois d’août, de la mise en place avant la fin 2017 d’une « police de la sécurité quotidienne » a attiré toute l’attention du maire (Pcf) de Bezons, Dominique Lesparre.
Cette police de la sécurité quotidienne est présentée comme étant la « nouvelle police de proximité » qui avait été instaurée en1998 par le gouvernement de Lionel Jospin, et progressivement supprimée à partir de 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur.
« Sentiment d’abandon »
Les élus locaux, eux, semblent voir un intérêt au retour de cette police. Comme le maire (Ps) de Cergy, Jean-Paul Jeandon (lire p.18), Dominique Lesparre fait acte de candidature pour accueillir ce nouveau dispositif. À Bezons, on estime que la réorganisation des circonscriptions de sécurité dans le Val-d’Oise a « fortement impacté » la commune et ses 30 000 habitants. « Notre ville ne dispose plus aujourd’hui d’un commissariat de plein exercice. » En 2015, le maire n’avait pas manqué de dénoncer cette organisation, évoquant la « disparition » de « ses » policiers, « qui connaissent très bien la ville et les délinquants ».
« Alors que notre commissariat comptait 85 policiers, il n’est désormais plus qu’un simple poste de police réduit à la portion la plus congrue, avec des horaires d’ouverture considérablement restreints et fermé au public le weekend et la nuit », dénonce Dominique Lesparre. Ce n’est certainement pas un hasard si un an et demi plus tard, la municipalité, enquête sur la sécurité à l’appui, a décidé de créer une police municipale.
Création d’une police municipale
Mais la police municipale n’a ni les moyens ni les attributions de la police nationale et la commune estime qu’un « sentiment d’abandon se dégage, au sein de la population ». Dans cette ville qui enregistre « une hausse des incivilités et des trafics de cannabis, malgré le remarquable travail des policiers mené souvent dans des conditions difficiles, nous souffrons quotidiennement de cette réorganisation et de l’absence d’une présence soutenue et d’un travail de proximité de la police nationale », plaide Dominique Lesparre auprès de Gérard Collomb. Et l’élu d’assurer au ministre qu’il fera en sorte que cette police de proximité travaille avec sa nouvelle police municipale.