Robert Hue, l’heure de la retraite politique
« J’ai décidé de quitter la vie politique active. » Dans un texte adressé au Huffington Post, Robert Hue, sénateur du Val-d’Oise, a annoncé sa retraite politique. À 70 ans, le président du Mouvement des progressistes, ancien maire de Montigny-lès-Cormeilles (de 1977 à 2009), ancien député du Val-d’Oise (de 1997 à 2002), ancien conseiller général et surtout ancien secrétaire national du Pcf, deux fois candidat à l’élection présidentielle (1995 et 2002), tourne cette fois définitivement la page de sa longue vie politique démarrée en 1977.
« Il faut avoir le courage d’assumer la fin des longues marches comme celles que, avec d’autres, j’ai moi-même suivies au fil des méandres de la vie politique française. Ces épopées politiciennes n’existeront plus, et c’est bien ainsi. » L’élu qui rappelle avoir publié il y a un an un livre « au titre délibérément prémonitoire : Laissez la place ! » a décidé de « s’appliquer cette apostrophe » et de « tenir ses engagements ». Il ne sera donc pas candidat aux sénatoriales le 24 septembre.
« Savoir partir, c’est montrer que la vie existe en dehors de la conquête des pouvoirs », explique celui qui a passé plus de quarante années de sa vie à faire de la politique. L’ancien leader communiste, devenu « progressiste », a été critiqué pour avoir soutenu Emmanuel Macron. Il s’en est défendu en parlant d’un « besoin de renouveau politique », évoquant « [sa] crainte des populismes et de l’extrême-droite ».
Robert Hue retient de sa vie politique son « élection très jeune » comme maire, « formidable apprentissage citoyen », puis ses dix ans à la tête du Parti communiste : « l’impossible mutation que j’ai tentée de ce mouvement fut pour moi un échec personnel et collectif. Ce qui n’était pas réformable ne l’a pas été ».