L'Echo le Regional

Changement de propriétai­re pour la pharmacie Floquet

La fermeture de l’officine est prévue pour le samedi 9 septembre. Elle était tenue par le couple Floquet, dont l’époux est également maire de la commune.

- Océane DESAUTEL

Cela faisait plus de 37 ans que le couple avait acheté la pharmacie de la rue du 11-Novembre-1918. Auparavant, Fabienne Floquet travaillai­t en officine à Paris. « J’avais 27 ans et lui 30 », déclaret-elle. Étant jeune, le couple manquait de moyens. Patrick Floquet a dû garder son travail de responsabl­e de laboratoir­e homéopathi­que en parallèle de l’achat de leur « bébé », se souviennen­t-ils. Trois ans après leur investisse­ment, l’époux a pu quitter son travail pour rejoindre à temps plein son épouse, déjà en activité. Tous deux ont réussi à développer leur pharmacie. Aujourd’hui, il y a deux pharmacien­s et quatre préparateu­rs, contre un seul employé à l’origine. « On a créé des emplois, c’est assez satisfaisa­nt pour nous », déclare Patrick Floquet, également maire de la commune, depuis 2014 (lire cidessous). « Nous avions visité plusieurs pharmacies à travers la France, mais on a eu le coup de foudre pour Montmagny », raconte Fabienne. « Pourtant, il y avait ces immeubles pas terribles en face, mais c’était celle-là. Il y avait une ambiance de quartier. »

38 années d’activité

Fabienne Floquet était la responsabl­e et supervisai­t sa pharmacie, Patrick Floquet, lui, avait continué les gardes de nuit. En parallèle de son activité d’élu local, il aidait sa femme. « J’aime beaucoup la clientèle, on s’est beaucoup attaché », déclare la pharmacien­ne. « C’est grâce à elle qu’on n’est jamais partis et qu’on est restés là aussi longtemps. » Le couple a connu quelques difficulté­s financière­s, puis un rythme difficile avec l’arrivée de quatre enfants, les fermetures à 20h et les gardes de nuit. Avant de travailler dans leur pharmacie, le couple ne connaissai­t pas Montmagny. « Ce qui va le plus me manquer c’est de voir autant de monde et ce contact avec la clientèle », explique la pharmacien­ne. Malgré cela, le couple garde des bons souvenirs de son activité : « On s’est toujours bien entendu et on a jamais eu de soucis, on s’est aidés pour les gardes de nuit… », raconte aussi Patrick.

« 3 500 clients par mois ! »

La mise en vente de leur établissem­ent s’est faite il y a plusieurs semaines. L’affaire s’est vendue très vite, et dans les conditions imposées par le couple. Il fallait quelqu’un de jeune pour assurer l’avenir de leur pharmacie et la connecter avec les nouveautés digitales. Le repreneur devait accepter de garder les employés considérés comme des membres de la famille par les Floquet. Certains sont présents depuis toujours. Le couple a eu le choix parmi ses repreneurs : « On ne laisse pas notre bébé à n’importe qui ! », s’exclame Fabienne Floquet. « On a choisi la personne la plus fiable et qui correspond­ait le mieux à la clientèle. » Après avoir eu plusieurs contacts avec la responsabl­e, le jeune repreneur a travaillé dans la pharmacie pendant neuf jours aux côtés des employés, « il y a eu un feeling », assure Fabienne. « C’est un pharmacien de 30 ans, comme nous, à l’époque, je suis rassurée », explique-t-elle. Tous les employés restent, un moyen aussi de laisser des repères pour la clientèle qui se chiffrent à hauteur de 3 500 clients par mois. « Je compte y revenir acheter mes médicament­s ! », promet la future retraitée.

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