La mini-entreprise dépasse les frontières

Des élèves de terminale du lycée du Vimeu s’envolent vers l’étranger avec, dans leurs bagages, plusieurs kits « Lucky clover ». Ce produit, ils l’ont inventé et développé au sein de leur mini-entreprise, un projet de classe pour devenir des professionnels.

Ils sont seize étudiants en terminale professionnelle gestion administration, accueil ou commerce au lycée du Vimeu derrière la petite boîte en carton de la marque Lucky clover. À l’intérieur : un kit pour faire pousser soi-même un petit trèfle à quatre feuilles et quelques surprises.

Les étudiants organisés comme de vrais professionnels se sont lancés en septembre avec leurs professeurs et encadrants, Hugues-antoine Sueur, Philippe Grevet et Patrick Vanlaecken. Chaque année, un petit groupe crée sa boîte et la fait vivre toute l’année. « On repère des talents et on essaye de les réunir en terminale pour monter un projet », précise Hugues-antoine Sueur. Un moyen d’évoquer les grands principes du commerce, parfois même au-delà du programme de terminale, à travers un cas pratique et de bannir en grande partie les cours magistraux.

Départ pour l’irlande

Ces « talents » font décoller leur marque pour l’irlande en mars. Pour valider leur formation, trois des membres partent en stage sur l’île, les jeunes eurent l’idée d’y emporter quelques kits déclinés pour l’occasion avec un sous-verre et d’autres surprises… Rencontre avec le maire de Dublin et l’ambassadeur de France sont au programme pour leur offrir des kits et obtenir leur accord pour les vendre dans la rue pendant la fête de la Saint-patrick.

Un kit pour le maire de Dublin

En plus de savoir installer leur stand au milieu des milliers de fêtards, les étudiantes devront aussi parler anglais à leurs clients.

Challenge en Autriche

Dans la liste des destinations figure aussi Vienne, capitale de l’autriche et lieu de la prochaine compétition européenne de mini-entreprises organisé par JA Austria. Le voyage nécessite un investissement de 5 000 euros, une somme que les élèves aimeraient réunir eux-mêmes grâce à leur activité. « Nous serons les seuls à représenter la France sur les 50 équipes présentes, explique Hugues-antoine Sueur. L’idée c’est aussi de voir nos manques avant le salon régional. » Une autre compétition, gérée par le réseau Entreprendre pour apprendre, qui aura lieu en mai et qui pourrait les mener jusqu’au challenge national.

Une partie de l’équipe de Lucky clover au côté de leur professeur Hugues-antoine Sueur.

En décembre, l’heure était à la préparation pour le marché de Noël de Friville. Résultat : 24 kits vendus en deux jours.