Entre travaux et gestion du littoral

La direction du Syndicat mixte baie de Somme – grand littoral picard a présenté ses voeux aux membres, mardi 16 janvier, dans une salle de réception du Cap Hornu à Saint-valery. C’était pour eux l’occasion d’aborder les grands projets de l’année à venir.

Les membres du Syndicat mixte baie de Somme – Grand littoral picard se sont retrouvés au Cap Hornu, mardi 16 janvier, pour la cérémonie des voeux, après une année pleine de changements. En juin, Emmanuel Maquet, alors président du Syndicat mixte, est élu député. Il démissionne et cède sa place à Stéphane Haussoulier, maire de Saint-valery. Un changement qui a suscité quelques doutes en interne mais qui, selon le directeur Bruno Dalle, se sont vite estompés. Plus tard, en octobre, les employés du siège ont déménagé à l’hôtel-dieu d’abbeville, une acquisition soutenue par le Département.

Gemapi, reviens !

Ce moment de réunion a permis à la direction du Syndicat d’évoquer les projets pour l’année à venir. En tête, la récupération de la compétence Gemapi (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), et en particulier cette dernière partie. Auparavant, elle relevait des communes, mais la région bénéficiant d’un Syndicat mixte, c’est lui qui gérait la prévention inondations.

Au 1er janvier 2018, ce sont les communautés de communes et d’agglomérations qui doivent s’en charger. Une avancée qui est en fait perçue comme un pas en arrière dans le cas de la baie de Somme : « Avec l’organisation mutualisée de cette compétence [Le syndicat s’occupe de 18 communes du littoral], notre territoire était en avance, ce qui lui a permis de se doter d’une équipe avec l’expertise nécessaire », assure Bruno Dalle. Des modifications de statuts sont nécessaires pour que le Syndicat mixte puisse à nouveau agir à ce niveau.

« Il y a urgence »

Cette action que constitue le Papi (programme d’actions de prévention des inondations), le président Stéphane Haussoulier souhaite la lancer au plus vite : « Je crois franchement en la simplification de la mise en place du Papi. On nous demande de signer 200 conventions financières pour mettre en place quelque chose… Ça nous fatigue ! Il y a urgence à agir mais aussi urgence à se dire qu’on vit sur un site magnifique. » Pour le sous-préfet Benoît Lemaire, pas de doute, la Gemapi doit rester entre les mains du Syndicat : « On ne peut l’envisager qu’avec un bon outil, et cet outil [le Syndicat] est parfait. »

Rester Grand site de France

Le Syndicat mixte a déposé le dossier de renouvellement du label Grand site de France pour la baie de Somme en automne dernier. Cette précieuse étiquette attribuée par l’état témoigne d’une volonté de préservation et de mise en valeur du site. Si le Syndicat l’a obtenu en 2011 pour la baie, il doit présenter un nouveau dossier pour les six prochaines années.

Des projets de travaux

Le Syndicat mise aussi sur certains chantiers, notamment la sortie de terre du quartier du Moulinet à Ault. La ville devrait voir cette année le lancement de la construction de son centre culturel.

Du côté de Quend, le projet d’immeuble suit son cours : une déclaration d’utilité publique sera lancée pour exproprier deux derniers logements. À Fort-mahon, au niveau du golf de Belle Dune, le Syndicat espère que Pierre et Vacances sera autorisé à construire 120 logements de plus. Le vélo est aussi au centre des préoccupations. La construction de 36 km de piste et la remise à niveau de 44 km sont au programme. Le but : avoir des pistes en bon état d’ici trois ans.

De g. à d. : Laurent Somon, président du Conseil départemental de la Somme, Benoît Lemaire, sous-préfet, Bruno Dalle et Stéphane Haussoulier, directeur et président du Syndicat mixte.