Tenter d’endiguer le déclin de la population qui impacte aussi les finances

Selon les chiffres de L’INSEE la commune a perdu trois cents habitants en dix ans, passant de 2 314 habitants en 2007 à tout juste 2 014 habitants en 2017. Voilà pourquoi Jeanine Bourgau, maire, souhaitait aborder ce sujet lors de la cérémonie des voeux.

Selon les chiffres retenus par L’INSEE la commune a perdu trois cents habitants en dix ans, passant de 2 314 habitants en 2007 à tout juste 2 014 habitants en 2017. 63 % des foyers sont des résidences secondaires. En plus d’un très mauvais augure culturel et social, ce déclin démographique induit aussi une baisse du montant des dotations de l’état, car les résidences secondaires ne sont prises en compte qu’a minima. La direction générale des collectivités locales considère un forfait d’un seul habitant par résidence secondaire…

Le nombre d’habitants induit les subventions

Et ce paramètre à son importance car il calibre les subventions de l’état (Dotation Global de Fonctionnement) qui seront attribuées sur la majeure partie de ses projets. Et c’est bien là toute la problématique des localités touristiques qui, en plus de voir le prix de l’immobilier littéralement flamber comme c’est le cas en baie de Somme depuis près de quinze ans et d’observer la disparition des locations à l’année, les investissements sont de plus en plus lourds pour une population de moins en moins nombreuse. Le chantier de la station d’épuration de l’ordre de cinq millions d’euros en est un exemple probant, puisque cet équipement doit être d’une contenance supérieur au simple nombre d’habitants à l’année, avec des dotations d’état en baisse… Madame le maire assumait là une augmentation obligatoire du prix de l’eau quitte à faire bondir la large assemblée venue à l’écoute de son propos.

Trouver des terrains

Enfin, bien que le Plan Local d’urbanisme (PLU) soit abouti en 2016 après vingt ans de tergiversations administratives, les perspectives de développement du logement à l’année sont très minces. Madame le maire rappelait les réglementations inhérentes aux zones inondables, aux zones naturelles protégées ou encore aux terres agricoles… Toutefois, la municipalité s’enthousiasme de voir le lancement de la construction d’une résidence de béguinage pour personnes âgées par LTO Habitat, et Jeanine Bourgau insistait : « nous avons débattu du plan d’aménagement de développement durable au dernier conseil, notre objectif premier dans cette révision est de réserver des terrains pour effectuer des opérations immobilières proposant des loyers modérés », « la chose n’est pas simple […] mais nous ne désespérons pas de trouver des ouvertures pour engager des projets de lotissements pour accueillir les jeunes familles ».

Un jour « La Poste » (re) viendra…

Jeudi dernier, la ville a signé l’acquisition de l’ancienne épicerie Moinel pour y créer des locations à loyer modéré, d’autre part la municipalité espère bien faire enfin avancer le dossier de la Poste. Un véritable serpent de mer sur lequel la Poste n’a visiblement pas avancé d’un iota depuis l’obtention de son permis de construire en 2015. « Les prix trop élevés ont dû freiner l’élan des acquéreurs » glissait madame le maire au sujet des appartements que la Posteimmo souhaite vendre sur plan avant de lancer la construction de son agence au rez-de-chaussée de l’angle des rues de la porte du Pont et de la Prison Jeanne d’arc. « Nous avons mis en relation un bailleur social avec Poste-immo espérant qu’ils trouvent un accord pour faire aboutir la construction et garantir la présence de la Poste au Crotoy » en plus d’y proposer de nouveaux logements à l’année.