L’Éclaireur (Vimeu Trois villes soeurs Vallee de la Bresle)
Les collections archéologiques classées et répertoriées
Le musée Boucher-de-perthes regorge d’objets anciens voire très anciens constituant les collections archéologiques. Un long travail de classement a été effectué afin de répertorier ces témoins de notre passé pour les rendre plus accessibles.
Un an de travail. Le musée d’abbeville ne porte pas le nom de Boucher-de-perthes par hasard. Les collections de l’établissement sont à la hauteur des travaux menés par cet immense préhistorien.
Mais si le musée abbevillois compte dans ses réserves d’innombrables objets issus de fouilles ou encore de dons, ces derniers étaient difficilement accessibles. Entassés dans des caisses et cartons sans trop d’indications, il était très compliqué de les identifier. La ville a donc décidé l’année dernière de réorganiser les collections de la réserve archéologique du musée. Un travail minutieux et de longue haleine qui porte aujourd’hui ses fruits.
Ce travail a été réalisé par Mélanie Daurat, Emmanuelle Allart et Tahar Benredjeb du SRA (service régional de l’archéologie) des Hauts-de-france. Ces derniers de noter : « le musée a accumulé depuis la seconde moitié du XIXE siècle de remarquables collections archéologiques » et de poursuivre : « on dénombre des objets acquis par le musée, des dépôts de Roger Agache provenant notamment des fouilles de l’autoroute A16 qui n’ont pas vocation à rester au musée. » Un premier inventaire avait été réalisé en 2001-2002 par Anne Coupé salariée du CIRAS (Centre Interdisciplinaire de Recherches Archéologiques de la Somme). Puis en décembre 2015, la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) Hauts-de-france avait proposé à l’ancienne conservatrice du musée Agathe Jagerschmidt de participer à la réorganisation des réserves du musée.
Un travail préalable indispensable pour permettre à Emmanuelle Allart et Tahar Benredjeb de réaliser un premier travail de préinventaire afin d’évaluer le nombre de caisses et le temps de travail nécessaire.
Les deux spécialistes de préciser : « les objets se trouvaient dispersés dans des caisses en bois fragilisées par le temps. Il y avait des cartons trop chargés pour être déplacés, des dizaines de caisses en plastique au sol et des boîtes en polystyrène contenant le mobilier provenant des fouilles du centre-ville réalisées en 1995. »
Pour le maire Nicolas Dumont et son adjoint en charge de la culture et du Patrimoine Aurélien Dovergne : « ce travail nécessaire permet de rendre les collections archéologiques disponibles à la recherche. Le but étant d’avoir un bon classement de ces objets afin de les rendre plus accessibles
Rendre les collections accessibles
aux équipes du musée et aux chercheurs. »
Un travail de fourmi dont se félicite également le responsable scientifique du musée abbevillois Patrick Absalon : « c’est un point de départ crucial. Identifier les collections permet de réfléchir à l’historique de chaque pièce, de raconter l’histoire des collections, des donateurs, des collectionneurs. Ça conditionne l’avenir du musée d’autant plus que l’on travaille à la refonte de la salle d’archéologie. »
En plus de ce travail de classement