Les CM1 réalisent un film avec François Hébert

« L’imaginaire, c’est un truc qui n’existe pas et qu’on a dans notre tête », lance Mathis, de la classe de CM1 de Stéphanie Ricouart, directrice de l’école. Créer un film sur le regard de l’enfant de l’enfant sur le monde et ses idées, voila le projet du réalisateur François Hébert.

Il intervient dans l’école élémentaire d’airaines dans le cadre du dispositif « Créations en cours », lancé par la région Hauts-de-france. « On a répondu à une annonce pour renter dans le dispositif et on a été sélectionnés », explique la directrice.

Plusieurs ateliers

Le jeune réalisateur de 30 ans, sorti de l’école nationale supérieure des métiers de l’image et du son, va maintenant intervenir une vingtaine de jours au minimum dans la classe jusqu’au mois de juin. « Mais ce sera probablement plus », précise l’intervenant. À la fin de l’année, le film réalisé et joué par les élèves donnera lieu à une diffusion publique dans l’école.

Vendredi 19 janvier, c’est la troisième fois que vient le réalisateur pour travailler avec les élèves. La fois d’avant, ils avaient dû dessiner un personnage imaginaire, cette fois-ci ils ont dû le placer dans un décor : une forêt la nuit. Ils sont ensuite passés un par un pour présenter leurs personnages à leurs amis. « Lui, il s’appelle Grande Tête de Chat, et il lèche les gens », présente un élève. Un monsieur TNT, une vache Milka ou encore Jason le tueur… Les personnages imaginés par les enfants sont tous très différents.

Le projet

Vient ensuite un travail par groupe ou les élèves doivent inventer une formule magique pour rentrer dans le monde imaginaire : « Mueltos limosse », annonce un groupe tandis qu’un autre avance : « vive le weekend ». Là encore, toutes les idées sont bien différentes.

Après ce temps de création et de partage, François Hébert présente le projet final aux élèves. « On va construire un film qui raconte votre travail pour préparer un spectacle de fin d’année », leur décrit-il. Le réalisateur tient également à souligner le message que peuvent apporter les enfants dans le film. « Ils ont une richesse en eux, un autre regard au monde de la nature, que je veux porter », souligne l’artiste.

Très attaché aux problématiques du réchauffement climatique et de l’environnement, François Hébert est heureux de travailler avec un public aussi jeune qui peut apprendre plusieurs choses aux adultes. « Je suis hyper content, il faut les prendre au sérieux. Un enfant a dit que lorsqu’on creusait une mine dans la montagne elle avait mal », raconte-t-il. Rendez-vous dans quelques semaines pour suivre l’avancée du projet et dans quelques mois pour voir le film final.

François Hébert, réalisateur, va venir plusieurs fois jusqu’au mois de juin travailler avec les élèves de la classe de CM1 pour construire un film. Ce projet est réalisé dans le cadre du dispositif « Création en cours ».

François Hébert travaille pour la première fois avec un public aussi jeune.

Trois exemples de dessins imaginés par les enfants.