L’Éclaireur (Vimeu Trois villes soeurs Vallee de la Bresle)
Les parents mobilisés contre la suppression d’une classe
L’annonce tombe : une classe va fermer à l’école primaire Guillaume Apollinaire. En cette matinée du vendredi 26 janvier, les parents d’élèves décident de se mobiliser. Ils profitent de la venue de Catherine Ghilardi, inspectrice de circonscription à l’éducation nationale, pour la rencontrer, avec David Lefèvre, maire de Friville et Frédéric Derocquencourt, directeur de l’école.
Une pétition est lancée
Une pétition – en ligne et papier – circule. Plus de 400 signatures ont été récoltées en un week-end. Les parents décident rapidement de faire un blocage des portes de l’école lundi 29 janvier. Mathieu Gueriel, parent d’élèves et porte-parole du mouvement, ne baisse pas les bras et espère que « les enfants ne seront pas sacrifiés pour une éducation au rabais ! »
Depuis son arrivée, il y a trois ans, le directeur s’est battu pour l’ouverture d’une classe à la rentrée 2017. 15 000€ ont été investis par la Ville pour fournir du matériel informatique et du mobilier, et 4 mois plus tard, le rectorat en annonce la fermeture. « L’effectif 2018 sera le même qu’en 2016, on note une sensible baisse en 2017, cela justifie t-il cette fermeture ? » s’interroge le directeur. Il ajoute :
« Les six inscriptions perdues cette année seront rattrapées l’année suivante. En enlevant une classe, le nombre d’élèves par classe passera de 21 à 23. »
La mairie avec les parents
Dans la matinée du lundi 29 janvier, le barrage est en place : l’accès à l’école est impossible, un service minimum d’accueil pour les enfants est prévu. Le maire, David Lefèvre et Marylise Robart, son adjointe aux affaires scolaires, sont présents. Des réunions sont prévues avec l’inspecteur académique.
Le maire rappelle qu’il y a des marges de négociations, bien que cela paraisse compliqué de maintenir cette classe ouverte : « Les effectifs sont les effectifs. Il faut que cette mobilisation reste cohérente et constructive. La municipalité fera des propositions financières si besoin, nous vous soutiendrons dans nos domaines de compétences ! » assure l’élu. Verdict le 15 février.