L’Éclaireur (Vimeu Trois villes soeurs Vallee de la Bresle)
Les écoles du RPI bloquées par les parents
L’académie envisage la fermeture de douze classes dans le Vimeu à la rentrée 2018. Les parents d’élèves ne comptent pas laisser passer cette décision.
Les enseignants n’ont pas pu rentrer donner cours dans les écoles du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) de Tours-en-vimeu / Grébault-mesnil / Saint-maxent le lundi 5 février. L’association des parents d’élèves, présidée par Carine Bouvet a bloqué l’école pour protester contre la fermeture de classe qui menace l’école du RPI, précisément celle su Grébault-mesnil. « Si une classe ferme, cela veut dire qu’une des écoles va fermer complètement. Cela provoquera la mort du village », déplore la présidente des parents d’élèves.
Trop d’élèves par classe
Un message avait été distribué aux parents le jeudi 1er février pour les prévenir de l’action à venir, et les enfants ont pu rentrer dans l’école par mesure de sécurité. Plusieurs parents avaient posé une journée de congé pour pouvoir participer à la manifestation, ils sont une cinquantaine à protester. Outre la fermeture d’une école, c’est surtout l’augmentation d’élèves par classe qui pose problème aux parents. « Il va y avoir entre 26 et 30 élèves par classe. Pour ceux qui arrivent à suivre, cela ne devrait pas poser de problèmes mais pour ceux qui ont des difficultés, cela va encore plus les accentuer », assure Carine Bouvet.
La présidente ajoute qu’après la fermeture de classe, leur école sera celle ou il y a le plus d’élèves dans le Vimeu. « On nous dit qu’il faut peu d’élèves dans les classes pour que l’enseignement soit efficace et ensuite, ils veulent fermer une classe », scande Carine Bouvet. Avec cette manifestation, l’association souhaite pouvoir obtenir un rendez-vous avec un responsable académique pour débloquer la situation. La décision finale sera donnée par l’académie aux alentours du 21 février.
Olivier Blondel, le maire soutient les parents dans leur lutte : « on voit que dans nos milieux ruraux, le gouvernement décide de décimer nos écoles, en expliquant vouloir créer des écoles pour enfants à difficultés « REP », à 12 élèves par classe. Avant de faire des réformes comme ça, il faut mettre les moyens humains et non pas piocher dans nos écoles. »
Si cela ne fonctionnait pas, la présidente envisage de réunir les parents des élèves d’autres classes menacées de fermeture. « Il faut que toutes les écoles concernées se manifestent, et que l’on mène une action commune », explique-t-elle. Justement, ce mardi 6 février, c’est à l’école du regroupement pédagogique communal d’huchenneville qu’un blocus est annoncé.