L’Éclaireur (Vimeu Trois villes soeurs Vallee de la Bresle)
Pour que le Guisard ne soit pas oublié
Les services techniques de la Ville d’eu sont en train de mettre à l’abri les derniers morceaux du Guisard. La municipalité souhaite continuer à préserver la mémoire du hêtre remarquable, abattu en février 2017.
Près du Château d’eu, en début de la semaine, les engins de chantier ont déplacé les derniers vestiges du Guisard. Les services de la municipalité sont à pied d’oeuvre pour mettre à l’abri les tronçons du hêtre. « Le bois était en train de pourrir très rapidement », précise Mariechristine Petit, adjointe au maire en charge du patrimoine. Jeanchristophe Raguet, directeur de services techniques ajoute : « Nous allons rentrer ces morceaux au sec, en attendant de leur trouver une seconde vie ».
Il y a un an
Il y a un an, la municipalité, la mort dans l’âme, a dû faire abattre ce hêtre, un arbre remarquable, qui était une partie importante du patrimoine de la cité royale. Les raisons ? La présence d’un champignon et de fissures. Le constat de l’office National des Forêts est alors sans appel : en raison de la dangerosité qu’il représente, le Guisard va devoir être abattu. Le mardi 7 février 2017, après une émouvante cérémonie d’adieu, les 7 premiers coups de tronçonneuse sont donnés par la société Savoir Vert de la Haye (voir l’informateur du vendredi 10 février 2017).
Le Guisard tirait son nom des constructeurs du château, le duc de Lorraine, Henri de Guise, et son épouse Catherine de Clèves. Il a été planté près du château en 1588, année de l’assassinat du duc de Guise. Il a traversé les siècles et culminait à 35 m de haut, pour une circonférence de 5,5 mètres. Il avait même été labellisé « arbre remarquable de France ».
« Faire continuer sa mémoire »
L’adjointe en charge du patrimoine souligne la volonté de la municipalité « de continuer à porter la mémoire du Guisard. Les morceaux vont sécher, cela nous laisse du temps pour réfléchir. Nous avons des contacts pour un projet avec la Providence. Nous restons à l’écoute de toutes les propositions d’établissements scolaires ou des projets d’artistes ». Une exposition sur le Guisard est prévue à la Chapelle du Collège, pour l’édition 2018 des journées du Patrimoine. « Nous devons maintenant mener une réflexion, qui ne doit pas être unilatérale, sur ce que l’on va faire des petits Guisards qui ont grandi dans les serres municipales », conclut Marie-christine Petit.