L’Éclaireur (Vimeu Trois villes soeurs Vallee de la Bresle)
La municipalité veut garder le contrôle
Lors de leur conseil municipal de février, les élus de Tours-en-Vimeu ont délibéré à propos de l’identification de zones d’accélération des énergies renouvelables, demandée par l’État. Une volonté en ressort : maitriser la situation.
C’est une démarche que toutes les communes sont invitées à effectuer dans le cadre de la loi dite APER (Accélération de la Production d’Énergies Renouvelables), et Tours-en-Vimeu ne déroge pas à la règle : l’identification de Zones d’Accélération des Énergies Renouvelables (ZAEnR). En clair, chaque municipalité peut définir des zones de son territoire destinées à accueillir à l’avenir de potentiels projets de production d’énergie verte : éolienne, photovoltaïque ou géothermique, par exemple.
Les élus ont délibéré à ce sujet lors du conseil municipal du vendredi 9 février.
Maîtriser la situation
« Cette démarche de l’État est bénéfique pour les communes, car on reste ainsi maître de notre destin » a confié Olivier Blondel, édile de Tours-en-Vimeu, au moment d’aborder le sujet. « Nous sommes sollicités chaque semaine par des investisseurs de projets éoliens », poursuitil, « et sans ce zonage qui est en train d’être mis en place, ils pourraient s’implanter n’importe où. »
Pour éviter que les choses échappent ainsi à son contrôle, la municipalité a donc défini deux zonages en même temps que quelques conditions, comme une distance minimale de 700 mètres entre les habitations et une hypothétique éolienne, contre les 500 mètres normalement prévus.
Les habitants consultés
Ainsi encadrée, l’implantation d’éoliennes pourrait donc être éventuellement envisagée à l’avenir, d’autant plus que le maire a une vision assez éclairée de la situation : « Nous avons bien conscience de la pollution visuelle que cela peut représenter. Mais même si nous n’avons aucune éolienne à Tours-en-Vimeu, il nous suffit de lever la tête pour voir des points rouges partout. Nous pâtissons de l’aspect visuel sans bénéficier du potentiel aspect financier. Il y en a un peu marre. »
Pas de quoi mettre la charrue avant les boeufs, toutefois, et Olivier Blondel l’a répété à plusieurs reprises : « Cela ne veut pas du tout dire qu’il y aura une éolienne demain à Tours-en-Vimeu. C’est avant tout une précaution, et les concertations avec les habitants seront systématiques. On ne passera jamais en force. »
Donner leur avis, les administrés en auront d’ailleurs la possibilité très prochainement, au sujet des deux zonages définis par le conseil municipal. Ces derniers seront consultables en mairie, aux horaires d’ouverture, depuis le 19 et jusqu’au 23 février puis du 4 au 9 mars, et il sera possible pour chacun d’apporter ses remarques ou ses suggestions.
Des permanences devraient également être mises en place avec Jules Boulnois, chargé de relations territoriales au sein de l’entreprise EnergieTeam à Oust-Marest, pour apporter des réponses à toutes les interrogations des habitants.