L’Éclaireur (Vimeu Trois villes soeurs Vallee de la Bresle)

La nouvelle garderie fait l’unanimité

Après un an de travaux, la nouvelle garderie aménagée dans l’ancienne école maternelle de Dargnies vient d’être inaugurée. Elle offre de meilleures conditions d’accueil aux enfants qui la fréquenten­t ainsi qu’aux élèves de la cantine. Explicatio­ns.

- BENOÎT OZENNE Maire de Dargnies • De notre correspond­ant Dany Cahon

ÀDargnies, les élus sont très attachés à la ruralité et ses services. C’est pourquoi, quand la hausse des effectifs de la cantine scolaire a commencé à poser problème en termes d’espace, l’équipe municipale a réfléchi, et a décidé de donner une nouvelle affectatio­n à l’ancienne école maternelle, une bâtisse jouxtant les écoles dans la cour de la mairie.

Les travaux de transforma­tion de ce bâtiment en une garderie ont été lancés il y a bientôt un an.

« La nouvelle garderie offrira des locaux plus fonctionne­ls autour d’un programme ambitieux, pertinent et nécessaire pour le bien-être des enfants » souligne Benoît Ozenne, maire de Dargnies, lors de l’inaugurati­on des nouveaux locaux, samedi 17 février.

Par ailleurs, avoir une vraie garderie permet de récupérer de l’espace pour la restaurati­on scolaire et les 60 élèves demi-pensionnai­res, puisque jusqu’alors, ces deux services étaient proposés dans un seul et même bâtiment attenant à la salle des fêtes.

Un double objectif

L’édile rappelle également le double objectif de ce chantier, à savoir « répondre à la forte demande des parents qui travaillen­t et déposent leurs enfants le matin pour les récupérer le soir, et ainsi maintenir nos effectifs scolaires dans un contexte de fermetures de classes » assure Benoît Ozenne, qui a lui même fréquenté cette école maternelle.

Et c’est une réussite. Le maire en est le premier convaincu. Il salue « la popularité de ce nouveau service, pour la plus grande satisfacti­on des enfants et des parents qui apprécient le grand espace de vie et la belle luminosité du lieu ».

« Pour preuve, il suffit de voir la mine réjouie des écoliers quand ils arrivent le matin » assurent Audrey et Sam, les deux employées.

Des parents satisfaits

Même satisfacti­on du côté des parents d’élèves. Pascaline Hecht est l’une d’elles. « Quand les parents souhaitent acquérir un bien ou construire dans une commune, les premières questions qui fusent sont quels sont les services, les écoles, la garderie, la cantine ?» indique-t-elle. « Dans notre Vimeu, on parle beaucoup de suppressio­ns de classes. La municipali­té de Dargnies souhaite regagner des habitants. Pour les élus et les parents, c’est le préalable pour que les territoire­s soient encore vivants, il faut donc accueillir de nouvelles familles et inciter les anciens résidents à rester dans les campagnes et les bourgs ruraux ».

Selon elle, il est nécessaire de mettre en avant la qualité de vie sur le territoire, « et la promesse a été tenue pour proposer un accès aux services scolaires et prévoir des lieux de services à la petite enfance ».

Et permettre ce choix aux parents, « c’est une carte supplément­aire d’attractivi­té pour les espaces ruraux et ainsi empêcher les grandes villes de nous siphonner : la garderie facilite la transition à l’école, les enfants se familiaris­ent, c’est un lieu important de rencontre, de cercle social, qui éveille le sens de la communauté. En plus, la garderie en accès direct offre une sécurité optimum et sécurise les déplacemen­ts » abonde Pascaline.

C’est un lieu de vie coloré et chaleureux.

Son fils, Gabyn, fréquente la garderie depuis 7 ans. Elle souligne, outre le bien fondé du service, « la flexibilit­é des horaires, de 6 h 30 à 18 h. Les parents qui s’installent à Dargnies occupent des emplois dans les Villes Soeurs, le bassin industriel du Vimeu, ou la Vallée de la Bresle. Géographiq­uement, les parents sont au coeur de ce triangle de bassin d’emplois, ce service était vital ».

En plus, ce bâtiment est chargé d’histoire, de souvenirs. « Mon grand-père était scolarisé dans ces anciennes écoles à l’origine. Aujourd’hui, c’est au tour de son petit fils d’être accueilli dans la garderie ».

Aurore Maison, tout sourire, partage son attachemen­t au lieu : « Moi aussi j’ai fréquenté cette école maternelle ».

Des travaux assurés en régie pour faire des économies

Concernant les coûts, deux choix s’offraient aux élus : du neuf à 500 000 €, ou une réhabilita­tion complète à 450 000 €.

Déjà engagé sur de gros projets d’effacement de réseaux et de réfection et sécurisati­on de la RD2, le conseil municipal s’est positionné sur une troisième option : assurer lui-même la maîtrise d’oeuvre, et réaliser une partie des travaux en régie, avec l’aide des services techniques, afin de minimiser les coûts et de descendre autour des 100 000 €.

Les opérations de démontage, les finitions et la pose du parquet ont dont été faites en interne, et le suivi des travaux assuré par Dominique Loiseau et Guy Brailly, adjoints au maire.

À noter, la participat­ion également de deux entreprise­s de Dargnies, celle de Cyril Masson et Clément Elec.

Dans le détail, la répartitio­n des coûts est la suivante : gros oeuvre 28 700 €, menuiserie­s 7 140 €, électricit­é 11 360 €, sanitaire et chauffage 20 600 €, toiture 18 540 €, combles 4 800 €, peinture 3 500 €, inflation et imprévus 5 360 €. Le tout est subvention­né à hauteur de 80 % via la Dotation de Soutien à l’Investisse­ment Local (DSIL).

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