L’Éclaireur (Vimeu Trois villes soeurs Vallee de la Bresle)

23 000 € d’amende pour avoir vendu des produits coquins sans autorisati­on

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Spécialisé dans la vente de produits coquins, un micro-entreprene­ur de Eu vient d’être condamné à payer une amende douanière de 23 000 € pour ne pas avoir respecté la législatio­n.

Le 12 mai 2017, dans le cadre de contrôles aléatoires, les douaniers ouvrent deux colis dans un entrepôt de l’une des grandes sociétés de messagerie. À l’intérieur, ils trouvent notamment des produits considérés comme complément­s alimentair­es, et destiné à prolonger l’érection et le plaisir. Contenant de la lidocaïne, ils doivent notamment faire l’objet d’un étiquetage bien spécifique et d’une autorisati­on de mise sur le marché.

Les colis sont à destinatio­n d’une femme domiciliée à la ville d’Eu, mais il s’avérera que c’est son compagnon qui a monté une micro-entreprise assez lucrative de diffusion sur les plateforme­s numériques d’objets et de produits coquins.

Les douaniers décident de perquisiti­onner le domicile, et retrouvent des quantités importante­s de produits incriminés.

À la barre du tribunal correction­nel de Dieppe où il comparait, l’homme ne conteste pas les faits. « Ce sont des produits que l’on peut acheter sur des sites de vente en ligne ou dans des sex-shops encore aujourd’hui. Je ne pensais pas qu’il y avait de soucis. De plus, ces produits étaient fabriqués en GrandeBret­agne qui, à cette époque, faisait encore partie de l’Union Européenne. La majeure partie des complément­s alimentair­es étaient achetés en France ».

L’homme se veut transparen­t et indique d’ailleurs au tribunal qu’il continue, aujourd’hui encore, à exercer le même type d’activité en ajoutant : « mais aujourd’hui, ce ne sont plus des produits, mais des préservati­fs ou des objets ».

Des armes retrouvées lors de la perquisiti­on

Lors de la perquisiti­on, les douaniers ont également retrouvé plusieurs armes de poing non déclarées. Le prévenu explique qu’il pratique le tir de compétitio­n et que ces armes n’étaient, de toutes manières, pas en état de fonctionne­r.

La représenta­nte des douanes est présente lors de l’audience. Elle rappelle que suite aux constation­s, le prévenu a refusé la transactio­n qui lui était proposée par l’administra­tion douanière à hauteur de 11 000 €. « Je n’allais pas accepter alors que je ne les avais pas ». Il va sans doute le regretter puisqu’aujourd’hui, le Trésor Public réclame une amende douanière de 46 170 € pour les produits et une de 800 € pour les armes.

Le procureur de la République estime que derrière des accents de sincérité de façade, il y a une particuliè­re piètre bonne foi, et il requiert une peine de trois mois de prison avec sursis et 10 000 € d’amende. Le tribunal prononce la peine de prison demandée, mais réduit l’amende douanière à 23 000 €. Il prononce également la confiscati­on des marchandis­es saisies.

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