L’Éclaireur (Vimeu Trois villes soeurs Vallee de la Bresle)
Une mobilisation timide mais déterminée
Mercredi 1er mai, l’Union Locale CGT Vimeu-Bresle organisait son traditionnel rassemblement revendicatif à l’occasion de la fête du Travail. Une soixantaine de personnes a répondu à l’appel.
Rendez-vous revendicatifs par excellence, les rassemblements à l’initiative de la CGT pour la journée internationale des travailleurs avaient, l’année dernière, été marqués par de fortes mobilisations, motivées par la lutte contre le recul de l’âge de départ à la retraite.
Un an plus tard, ce mercredi 1er mai, la place Jean Jaurès de Friville-Escarbotin était un peu plus clairsemée. Une soixantaine de personnes a répondu présent à l’invitation de l’Union Locale CGT Vimeu-Bresle.
Une mobilisation plus timide, mais qui n’est pas synonyme d’abandon de la lutte. Bien au contraire.
Plusieurs combats
Oui, les luttes sont toujours bel et bien d’actualité, et se mènent avec plus de ferveur que jamais. Les différents intervenants ayant pris la parole devant l’assemblée, au-dessus de laquelle flottaient des drapeaux de la CGT mais aussi de l’Association RépublicAine des Combattants (ARAC) ou du Parti Communiste Français, l’ont bien rappelé.
À commencer par Éric Guérandelle, secrétaire général de l’union locale. Lui qui voit cette tradition comme un moyen d’« honorer le passé, de célébrer le présent et de se tourner vers l’avenir avec détermination » a rappelé l’engagement du syndicat pour « une justice sociale et une équité économique », en réclamant notamment de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail des salariés. Il a également largement dénoncé la politique budgétaire et sociale du pouvoir en place : « La supposée dette du pays est un formidable instrument de chantage. L’argent existe ! Il se cache, mais il est surabondant. Chez les ultra-riches, par exemple. Quand on y pense, ce sont eux, les assistés. »
À ces revendications se sont ajoutées celles énumérées par Eskill Adenot, représentant syndical des retraités, qui, lui, a justement rappelé que la lutte contre le recul de l’âge de départ à la retraite était toujours aussi vivace. « L’année dernière, 64 ans, c’était non. Cette année, c’est toujours non ! ».
Un appel à la paix
Au-delà de ces combats et dans un contexte mondial chahuté, entre autres, par la guerre russo-ukrainienne ou le conflit israélo-palestinien, tous ont aussi lancé un appel à la paix internationale. Une pensée pour « les souffrances d’hommes, de femmes et d’enfants qui subissent les effets collatéraux, aux milliers de morts en l’espace de quelques mois sur des populations sans défense » qui a permis à l’union locale de rappeler son engagement politique, cette fois, en appelant à « faire barrage à l’extrême droite et contre les dérives du gouvernement Macron » lors des élections européennes du mois prochain.
Quelques jours après la Journée nationale du Souvenir des victimes et des héros de la déportation du 28 avril, un hommage a également été rendu à cette période de l’Histoire, dans un discours prononcé par MarieFrance Gest, syndicaliste et fille de déporté.