Rencontre avec des passionnés d’engins rétros

Les deux roues étaient à l’honneur dimanche, à l’occasion de la fête de Harcelaines, hameau de Maisnières.

Animées par la passion commune des engins rétros, autour de quarante personnes ont présenté leurs motos des années 1950.

Parmi elles, Loïc, Louis, et Bastien, le nouvel artificier de la commune de Maisnières qui a assuré, la veille, son deuxième tir avec succès.

L’occasion aussi de rencontrer Dominique Serbruyns, un passionné de mobylettes vintages. Débarqué d’Amiens Nord, cet habitant de la ville d’Eu a fréquenté le collège de Friville-Escarbotin pour un cursus scolaire ordinaire. À 20 ans, en possession d’une Peugeot 103, il a la désagréable surprise de se faire voler son bijou. Et c’est 30 ans plus tard, à l’occasion de ses 50 ans, que ses proches et amis lui offrent la mobylette qui correspond à l’époque de ses 18 ans, une Peugeot Mobylette modèle 77, 103 SVL, restée dans son jus.

Pour lui, les deux roues « est bien plus qu’un moyen de transport, c’est un mode de vie. La sensation du vent qui vous fouette le visage, dans un décor de carte postale, en sillonnant les routes de campagne qui se mettent aux couleurs du printemps : c’est du pur bonheur ! Et puis il y a le bruit du moteur qui ronronne, la liberté de la route ouverte... tous ces éléments qui forment une expérience inoubliable et différente à chaque sortie » abonde Dominique, qui a réussi à transmettre le virus à Jade, sa fille, qui souhaite récupérer le petit bolide de son père. Quant au fils, Alexandre, lui roule en moto. « Chacun son truc » lance Dominique.

Décidé à offrir sa Peugeot 103 à sa fille, « mais elle devra patienter un peu », Dominique est « à la recherche d’une Motobécane de la période de mon père, une AV 50 de couleur orange ». Mais le marché est difficile, « voire exagéré parfois. Je suis prêt à casser ma tirelire à hauteur de 500 € pour acquérir le modèle de mes rêves, même usagé. Je maîtrise la mécanique, retape et brique avec amour, pour refaire à neuf » livre Dominique amusé, qui ajoute « la route en mobylette appelle souvenirs et aventure, la passion n’a pas d’âge ».

Les bolides des années 1950, avec Loïc, Louis et Bastien (à droite) le nouvel artificier de la commune de Maisnières.

Dominique et sa Peugeot 103.